Glencore ajuste son portefeuille d’activités et taille dans ses investissements

Le géant minier va scinder sa participation minoritaire dans le producteur de platine Lonmin et révise en baisse son budget d’investissement.
Yves-Marc Le Réour

Héritée du rachat de Xstrata en mai 2013, la participation de 23,9% détenue dans Lonmin par Glencore avait dès le départ été considérée comme non stratégique. Ce dernier en a désormais tiré les conséquences, en annonçant hier qu’il allait se désengager du producteur de platine sud-africain dans le courant du premier semestre 2015. L’opération se traduira par une distribution des titres Lonmin aux actionnaires de Glencore, sans impact sur la politique annuelle de ce dernier en matière de retour aux actionnaires.

Les actions Lonmin «représentent à l’heure actuelle environ 0,03 dollar par action Glencore», ce qui valorise cette participation un peu moins de 300 millions d’euros. Affaibli par une grève de cinq mois, par la hausse de ses coûts et par la faiblesse persistante des cours du platine, Lonmin a perdu plus de la moitié de sa valeur boursière en un an. Ivan Glasenberg, directeur général de Glencore, a souligné que son groupe n'était pas présent dans le négoce de platine et qu’il n’avait donc «pas de compétences particulières sur ce marché».

Le projet de scission devra être approuvé par les actionnaires de Glencore lors de son assemblée générale le 7 mai prochain. Les deux représentants du géant minier au conseil d’administration de Lonmin présenteront ensuite leur démission. Ivan Glasenberg a précisé que les cadres dirigeants du groupe qui recevront des actions Lonmin «n’ont actuellement pas l’intention de les revendre».

Mettant en exergue «un contexte de marché volatil», Glencore a par ailleurs révisé à la baisse son budget d’investissement pour l’exercice 2015. Le montant total des investissements industriels devrait être compris dans une fourchette de 6,5 à 6,8 milliards de dollars (de 5,75 à 6 milliards d’euros), contre une prévision initiale de 7,9 milliards donnée en décembre dernier. Cela «suggère que la baisse des cours des matières premières les a surpris», jugent les analystes de Citigroup.

Cette révision concernera l’ensemble de son portefeuille d’activités, davantage de détails devant être fournis à l’occasion de la présentation des résultats annuels le 3 mars. Le groupe a déjà fait état d’une hausse respective de 4% et 6% de sa production de cuivre et de charbon l’an dernier, contre une érosion de respectivement 1% et 2% de sa production de zinc et de plomb.

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