Genomic Vision alimente le flot des biotechnologies vers la Bourse de Paris

Le spécialiste du peignage moléculaire veut lever jusqu’à 26 millions d’euros pour accélérer l’automatisation de ses tests génétiques
Yves-Marc Le Réour

Spécialisé dans la technologie du peignage moléculaire découverte à l’Institut Pasteur, Genomic Vision a lancé hier son processus d’introduction en Bourse sur le compartiment C d’Euronext Paris. Bryan Garnier et Société Générale sont chefs de file et teneurs de livre associés dans cette opération. Le prix indicatif des actions nouvelles offertes est compris entre 13,5 et 16,5 euros par titre, ce qui correspond à une émission d’environ 20 millions d’euros sur la base du point médian de cette fourchette. En cas d’exercice en totalité de la clause d’extension et de l’option de surallocation, le produit de l’opération atteindrait 26,4 millions.

Sur cette base, le flottant atteindrait 34,8% post IPO. Les deux actionnaires historiques, l’américain Quest Diagnostics et le fonds de capital-investissement luxembourgeois Vesalius Biocapital, contrôleraient alors respectivement 37,2% et 14,4% du capital, 10% étant détenus par les dirigeants et les salariés, l’Institut Pasteur restant propriétaire de 3,5% du capital. Après clôture du placement global le 1er avril, le règlement-livraison des actions nouvelles est prévu le 4 avril et la première cotation est attendue le 7 avril.

«Environ un tiers du produit de l’émission servira à financer l’automatisation des tests, un peu moins de 30% ira au développement du portefeuille de tests et une proportion similaire sera allouée au développement de la plate-forme commerciale de la société en Europe», a précisé hier le directeur administratif et financier Erwan Martin, en ajoutant que les 10% restants iront aux besoins généraux de financement. L’entreprise, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 2,9 millions d’euros l’an dernier, a contenu sa perte nette à 1 million et sa trésorerie était de 3,2 millions à fin décembre.

Aux Etats-Unis, le marché des tests génétiques devrait dépasser 15 milliards de dollars d’ici 2021, contre une taille de 5,9 milliards en 2011. Grâce à une alliance stratégique nouée depuis novembre 2010 avec Quest, ce dernier dispose outre-Atlantique d’une licence exclusive d’exploitation et de commercialisation des tests financés dans le cadre de ce partenariat, en échange d’un taux de redevances de l’ordre de 10 à 12% versé à Genomic Vision.

Après un premier test sur la dystrophie musculaire commercialisé l’an dernier en France et aux Etats-Unis, deux tests de prédisposition au cancer du sein et du côlon devraient être mis sur le marché par le groupe en 2015.

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