Gemalto entre de plain-pied dans le cloud computing grâce à SafeNet

Le groupe table sur une nette hausse de son bénéfice opérationnel en 2014 grâce à des effets de saisonnalité plus favorables au deuxième semestre
Yves-Marc Le Réour

La publication des résultats semestriels de Gemalto a permis au groupe français de revenir sur le rachat annoncé début août de l’américain SafeNet, pour une valeur d’entreprise de 890 millions de dollars (670 millions d’euros). S’il s’est départi de sa stratégie consistant à privilégier des acquisitions relativement modestes, c’est en raison de la parfaite complémentarité de l’activité de chacun des deux groupes. Alors que Gemalto apporte son savoir-faire dans la sécurité d’accès aux réseaux, le groupe américain est particulièrement présent dans l’encryptage de données utilisées dans l’informatique en nuage (cloud computing).

Près de la moitié du montant de l’acquisition est financé sur la trésorerie de Gemalto, qui s’élevait à 363 millions d’euros au 30 juin dernier, le reste provenant de lignes de crédit à taux variables comprises entre 3 et 7 ans. Le groupe a ouvert la porte à un refinancement obligataire ultérieur de cette dette d’acquisition en fonction des conditions de marché. A la clôture de la transaction attendue dans le courant du quatrième trimestre, son ratio de dette nette sur excédent brut d’exploitation restera inférieur à 1.

Alors qu’il s’était fixé l’an dernier comme objectif d’atteindre un bénéfice opérationnel courant de 600 millions d’euros à l’horizon 2017, Gemalto a confirmé que la contribution attendue de SafeNet lui permet de relever d’environ 10% cet objectif. A plus court terme, après un repli de 8% à 120 millions d’euros de son bénéfice entre janvier et juin, l’effet de saisonnalité devrait jouer en sa faveur durant le second semestre, en premier lieu grâce à l’activité de services de paiement mobile traditionnellement plus dynamique sur cette période.

«La migration tout juste commencée vers les cartes à puces aux Etats-Unis devrait générer un nouveau courant d’affaires, tout comme la priorité récente donnée à la sécurité informatique par de nombreux dirigeants d’entreprises», relève également le directeur général, Olivier Piou. Enfin, les problèmes du Proche-Orient, qui ont affecté la livraison de cartes d’identité et de passeports électroniques au premier semestre, auront désormais un impact moins élevé sur les résultats. En excluant la consolidation de SafeNet, Gemalto anticipe une progression à deux chiffres de son bénéfice courant sur l’ensemble de l’exercice et une accélération de la croissance de son chiffre d’affaires à changes constants au second semestre.

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