Gecina veut accélérer son exposition aux bureaux

Ils devraient peser 66% du patrimoine de la foncière fin 2014 et 70% dans deux ans, grâce au réemploi du produit de cession du centre Beaugrenelle
Bruno de Roulhac

Gecina entre dans une nouvelle ère. D’une part, sa gouvernance s’est clarifiée avec l’arrivée du nouveau directeur général, Philippe Depoux, en juin, et du nouveau directeur financier, Nicolas Dutreuil, en septembre; tandis que le président, Bernard Michel, briguera un nouveau mandat d’administrateur de quatre ans lors de l’assemblée générale du 23 avril prochain. Philippe Depoux est déjà en train de finaliser la réorganisation du groupe qui passera d’une structure en silo à une organisation transversale par métiers (acquisitions & cessions, asset management, opérations et finances). Il crée un poste de direction de la communication et du marketing, qui permettra notamment de féminiser le comité exécutif.

Parallèlement l’actionnariat s’est stabilisé avec l’arrivée de Natixis (5% du capital) et d’Eliseo Finance (Blackstone et Ivanhoé Cambridge) après le rachat de la dette des familles Rivero et Soler. Deuxième actionnaire derrière Metrovacesa (27%) avec 23% du capital, Eliseo a demandé la nomination de trois administrateurs. Gecina y répondra dans la convocation à l’AG, qui donnera les noms des candidats, début mars.

D’autre part, la foncière va accélérer le rééquilibrage de son portefeuille (en valeur), avec un objectif de 70% de bureaux (64% fin 2013 et 66% espéré fin 2014), 15% de résidentiel (26% fin 2013), 10% dans la santé (10% fin 2013) et 5% de résidences étudiants à moyen terme. Ce dernier pôle devrait compter 5.500 lits (en exploitation ou engagés) fin 2014, soit une valeur d’environ 500 millions d’euros, précise Philippe Depoux. Gecina table sur 1 milliard d’euros de cessions et sur autant d’investissements cette année. Les 525 millions provenant de la vente de ses 75% du centre commercial Beaugrenelle seront réinvestis essentiellement dans des bureaux parisiens.

Pour 2014, malgré un environnement toujours difficile dans les bureaux, Gecina se dit confiant, en raison notamment du faible nombre de baux à renégocier, d’une progression du taux d’occupation (93,6% fin 2013) et d’une indexation positive, et table sur une croissance de 0,5% des loyers de bureaux à périmètre comparable (+3,4% en 2013). Le résultat net récurrent est attendu stable (+0,8% en 2013).

Le ratio d’endettement (LTV) restera sous les 40% (38,7% en 2013). Gecina n’exclut pas de refinancer sur le marché sa ligne de 500 millions d’euros arrivant à échéance en septembre.

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