France Télécom et Deutsche Telekom se rapprochent de plus en plus

Après la fusion de leurs filiales britanniques, les opérateurs envisagent de nouvelles coopérations notamment dans le partage d’infrastructures
Olivier Pinaud

L’axe franco-allemand se renforce dans les télécoms. France Télécom et Deutsche Telekom ont annoncé vendredi vouloir «explorer des opportunités de coopération potentielle dans un cadre défini de domaines techniques». Cela comprend la standardisation des équipements, le développement de services communs, notamment dans les régions frontalières, mais aussi le partage de réseaux de téléphonie mobile dans les pays où les deux groupes se font concurrence.

Pour les deux opérateurs, il s’agit de «créer de la valeur au bénéfice du client». Mais la partie génération d’économies ne doit pas être négligée, même si France Télécom indique qu’aucun chiffre n’a été arrêté à ce stade. Si la standardisation des équipements permettra d’obtenir de meilleures conditions d’achats par la suite auprès des vendeurs comme Ericsson, Alcatel-Lucent, Cisco ou Huawei, l’essentiel des économies potentielles devrait provenir des partages de réseaux. En Grande-Bretagne, où France Télécom et Deutsche Telekom ont créé une société commune dans le mobile en 2009, les deux opérateurs pensent pouvoir générer 145 millions d’euros d’économies par an dans la gestion du réseau à partir de 2014 et 150 millions d’euros par an d’économies d’investissement. La réussite de l’accord britannique a donc incité les deux opérateurs à aller plus loin.

Potentiellement, trois pays pourraient leur permettre de nouer des accords de partage de réseaux en Europe: la Pologne, la Slovaquie et la Roumanie. Trois marchés qui représentent en cumulé un nombre d’abonnés relativement proche de ceux de la Grande-Bretagne et sur lesquels la concurrence entre opérateurs mobiles est également extrêmement forte.

L’annonce de cette volonté renforcée de coopération a fait réémerger vendredi le serpent de mer d’un rapprochement encore plus poussé entre deux opérateurs aux profils relativement proches et à la capitalisation boursière parfaitement identique (43 milliards d’euros). France Télécom a néanmoins rapidement assuré que cette alliance ne comportait aucun volet capitalistique. En 1998, les deux opérateurs avaient noué des participations croisées de 2%. Mais la lune de miel avait mal tourné et l’opération dénouée deux ans plus tard.

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