
Fiat scelle le rachat de la totalité du capital de Chrysler
Pour annoncer l’issue positive des négociations avec Veba (Voluntary Employees Beneficiary Association), l’organisme chargé de verser les prestations d’assurance santé aux retraités de l’industrie automobile américaine pour le compte du syndicat UAW, l’administrateur délégué de Fiat et PDG de Chrysler a versé dans la grandiloquence. «Dans la vie de toute entreprise majeure et de celle de ses collaborateurs, il y a des moments clés qui terminent dans les livres d’histoire. Pour Fiat et Chrysler, l’accord qui vient d'être trouvé avec Veba est clairement l’un de ces moments», a déclaré Sergio Marchionne.
Fiat, qui détient déjà 58,5% du capital de Chrysler, va verser 3,65 milliards de dollars à Veba pour lui racheter sa participation de 41,5%. Ce montant comprend un dividende exceptionnel de 1,9 milliard de dollars qui sera versé par Chrysler, ainsi qu’un paiement en numéraire de 1,75 milliard de dollars à la clôture de la transaction. Celle-ci est attendue au plus tard le 20 janvier prochain. Par ailleurs, l’accord prévoit que Chrysler verse 700 millions de dollars supplémentaires à Veba, en quatre tranches payables annuellement. La première sera débloquée une fois l’opération finalisée. Compte tenu de la structure financière de l’opération, Fiat a indiqué qu’il n’aurait pas besoin de lancer d’augmentation de capital via une émission de titres.
En mettant la main sur la totalité du capital de Chrysler, Fiat va enfin pouvoir concrétiser un rapprochement avec sa division automobile européenne, ce qui devrait lui permettre de réaliser des synergies financières et industrielles et de mieux rivaliser avec des concurrents tels que General Motors et Volkswagen. En juin dernier, Sergio Marchionne estimait qu’un rapprochement de Fiat et Chrysler donnerait corps au septième constructeur automobile mondial.
Le chemin pour en arriver à ce dénouement a été laborieux ; Veba et Fiat ont porté leur désaccord sur la valorisation de Chrysler devant la justice américaine, tandis que Chrysler, pressé à l'époque par son deuxième actionnaire, avait entamé des préparatifs en vue d’une introduction en Bourse. En trouvant un terrain d’entente avec Veba, au profit de ce dernier, Fiat enterre donc ce projet d’IPO qui aurait pu au bout du compte se révéler fort coûteux pour le groupe turinois.
Plus d'articles du même thème
-
L’instabilité gouvernementale s’accroît au Japon
Moins d’un an après son arrivée au pouvoir, le Premier ministre Shigeru Ishiba a annoncé sa démission après avoir subi plusieurs revers électoraux. -
La perception du risque monte autour de la France
Le gouvernement de François Bayrou devrait tomber lundi après le vote de confiance à l’Assemblée nationale. La nouvelle incertitude politique et budgétaire qui en résultera inquiète un peu plus les marchés, mais pas au point d'imaginer des risques extrêmes. -
Les gestionnaires changent leurs vues sur les taux directeurs
Les prévisionnistes sondés par L’Agefi ont davantage touché à leurs prévisions de taux début septembre que début juillet. Ils repoussent la dernière baisse de la Banque centrale européenne à la fin de l’année plutôt qu’en septembre, et voient la Fed relancer prochainement son assouplissement, en parallèle d’une repentification de la courbe.
ETF à la Une

L'ETF d'Ark Invest, le casse estival de l'IPO de «Bullish»
- A la Société Générale, les syndicats sont prêts à durcir le ton sur le télétravail
- Revolut s’offre les services de l’ancien patron de la Société Générale
- Boeing essaie de contourner la grève en cours dans ses activités de défense
- Le Crédit Agricole a bouclé l'acquisition de Banque Thaler
- Les dettes bancaires subordonnées commencent à rendre certains investisseurs nerveux
Contenu de nos partenaires
-
Dernière séance
Après-Bayrou : Emmanuel Macron face au risque d'impasse
Pour remplacer François Bayrou, le chef de l'Etat cherche un profil susceptible d'éviter une motion de censure, un cas de figure qui ne lui laisserait pas d'autre choix que de dissoudre une nouvelle fois l'Assemblée nationale -
Edito
La chimère du « socle commun »
Un an plus tard, deux Premiers ministres au tapis – Barnier en décembre et sans doute Bayrou ce lundi – retour à la case départ avec toujours la même impossible équation à résoudre -
A Hénin-Beaumont, Marine Le Pen menace déjà le futur Premier ministre
Lors de sa rentrée politique, dimanche, la patronne du RN a durci son discours et énoncé ses conditions, portée par sa base dégagiste