
Faurecia améliore son profil de crédit grâce à la conversion massive de ses Oceane
Faurecia a réussi la première étape de l’opération de reconquête des investisseurs lancée fin novembre lors de l’annonce d’ambitieux objectifs pour 2016. L’équipementier automobile, filiale de PSA Peugeot Citroën, a achevé avec succès l’opération de remboursement anticipé de ses obligations convertibles émises en novembre 2009 et qui arrivaient à échéance en 2015.
Les porteurs avaient le choix entre convertir leurs obligations en actions Faurecia, à raison de 1,04 action Faurecia par obligation présentée, ou recevoir un remboursement en numéraire égal à 19,526 euros par obligation. Les porteurs des Oceane ont finalement opté à une quasi-unanimité pour la conversion de leurs obligations en actions Faurecia. 11,28 millions d’obligations, soit 99,83% du total en circulation, vont être converties en 11,73 millions de nouvelles actions Faurecia. Cette conversion permettra à Faurecia de renforcer ses fonds propres et de réduire sa dette d’un montant d’environ 205 millions d’euros.
Malgré un effet de dilution sur le capital d’environ 7%, la conversion en actions nouvelles est plutôt bien vue par les investisseurs. D’autant qu’elle permet de réduire de 15 millions d’euros par an les charges financières et de 9 millions d’euros les sorties de cash de Faurecia. L’équipementier automobile améliore ainsi son profil de crédit. La direction du groupe s’est fixé pour objectif de réduire le niveau de dette nette à 1 milliard d’euros d’ici à 2016, contre 1,6 milliard avant le remboursement anticipé des Oceane, ce qui porterait le montant de dette nette à environ une fois l’Ebitda. Les 205 millions de désendettement liés aux Oceane assurent à eux seuls quasiment un tiers de l’objectif. Environ 300 millions d’euros devraient provenir de l’augmentation du cash-flow disponible sur la période, grâce à l’amélioration des performances opérationnelles et de la gestion du besoin en fonds de roulement.
Cette trajectoire positive doit permettre de faciliter, à terme, la sortie de PSA du capital de sa filiale. Avec la conversion des Oceane sa part tombe à 51,7% contre 57% auparavant. Une cession partielle du bloc, pour revenir autour de 40%, tout en gardant le contrôle opérationnel, n’est pas exclue à court terme par les analystes.
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