Eurazeo donne à Europcar les moyens de refinancer sa dette

Le loueur a renégocié plusieurs lignes. Il lui reste à remplacer ses obligations 2013, un processus assorti d’une injection en capital de 90 millions
Alexandre Garabedian
Photo: PHB/Agefi
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Europcar devrait éviter la sortie de route. Mis sous pression par les investisseurs et les agences de notation en raison d’un mur de dette en 2013, le loueur de véhicules a trouvé un accord avec ses banques pour repousser l’échéance. Il lui reste un dernier obstacle à franchir: le refinancement de 425 millions d’euros d’obligations à taux variable (FRN) d’ici à mai 2013.

Eurazeo, qui contrôle 85% du loueur depuis un LBO en 2006, a mis de l’huile dans les rouages. La holding s’est engagée à injecter 90 millions d’euros de capital dans sa filiale lorsque celle-ci refinancera son obligation.

«L’endettement d’Europcar était perçu comme trop important, alors que sur les 3 milliards d’euros de dette de la société, 2,5 milliards sont adossés à des véhicules et ne constituent pas une dette d’acquisition LBO, souligne Fabrice de Gaudemar, membre du directoire d’Eurazeo. La société s’est donné les moyens d’avoir une bonne couverture de ses frais financiers dans le futur et de refinancer la FRN 2013».

Le loueur a renégocié deux de ses nombreux financements de véhicules: un crédit-bail au Royaume-Uni, et une titrisation de flotte dans quatre pays dont la France. L’échéance du premier a été repoussée de fin 2012 à 2015. La marge de la seconde, d’échéance 2014, a été ramenée de 3% à 2,7%. Par ailleurs, les plafonds respectifs des deux lignes ont été abaissés de 545 à 375 millions de livres et de 1,3 à 1,1 milliard d’euros. Des montants mieux adaptés à l’activité du groupe, dont le tirage moyen oscille entre 500 et 800 millions pour la ligne en euros et 300 millions pour celle en livres.

Une dette opérationnelle de 350 millions d’euros, remboursable en mai 2013, a pour sa part été amendée. Son montant est ramené à 300 millions, son échéance repoussée à 2015 avec une extension possible de deux ans, et sa marge portée de 3,5% à 3,75%. Enfin, Europcar a renégocié le swap qui couvrait une partie de sa dette à taux variable. La société paiera désormais un taux fixe de 0,66% au lieu de 2,42%, sur 900 millions d’euros de notionnel.

Une économie bienvenue, car le refinancement de son obligation high yield sur les marchés lui coûtera cher. Europcar paie aujourd’hui Euribor + 350 pb sur ces titres émis avant la crise, alors que sa ligne 2018 traite aujourd’hui à un rendement d’environ 13%. Le loueur espère émettre dès que les conditions de marché le permettront.

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