Essilor a traversé un trou d’air au quatrième trimestre 2013

Le groupe n’a pas atteint son objectif de croissance des ventes, malgré l’avertissement d’octobre dernier. Il vise une amélioration de sa marge 2013
Bruno de Roulhac

Les temps sont plus durs pour Essilor. Contrairement à ses habitudes, le groupe d’optique ophtalmique a surpris le marché en dévoilant vendredi un chiffre d’affaires provisoire. Une pré-publication de mauvais augure. De fait, les ventes d’Essilor sont ressorties à 5,06 milliards d’euros, alors que le consensus attendait 5,13 milliards. Soit une hausse de 5,4% hors effet de change, alors que fin octobre le groupe anticipait une croissance «de l’ordre de 6%» et même «proche de 7%» fin août.

Une «forte intensité concurrentielle et, dans certaines régions, une conjoncture économique peu porteuse se traduisant par un ralentissement du marché de l’optique, ont pesé sur la croissance organique du groupe», a expliqué Essilor.

Au quatrième trimestre la croissance organique du groupe a légèrement ralenti à 3%, contre 3,1% au troisième trimestre, mais surtout l’Europe est retombée en territoire négatif, avec un repli organique de 0,4%. «Les ventes ont souffert d’une base de comparaison défavorable aux Etats-Unis, de l’impact de la perte d’un important contrat en Europe [avec Hal, propriétaire de la franchise GrandOptical] et d’un contexte économique et règlementaire difficile en France», précise Essilor. La seule perte du contrat Hal constitue un manque à gagner de 40 millions d’euros de ventes sur l’année, soit environ 10 millions au quatrième trimestre et «un impact négatif d’environ 2,5% sur la croissance de l’Europe», estime Bryan Garnier.

Pour autant, la croissance organique globale s’est améliorée sur l’exercice, passant de 1,2% au premier semestre à 3% au second semestre.

Sur l’ensemble de l’exercice, le groupe table sur une «légère progression» de son résultat d’exploitation ajusté («contribution de l’activité» selon la terminologie Essilor) par rapport aux 894 millions (soit une marge de 17,9%) de 2012. Bank of America Merrill Lynch anticipe une progression de 3,2%, et Bryan Garnier table sur une hausse de 0,2 point de la marge à 18,1%.

Si le titre a cédé vendredi 2,35% à 79,38 euros, «ce pourrait être un bon point d’entrer pour jouer les annonces positives lors des résultats annuels en février», ajoute Bryan Garnier, visant une croissance organique de 4,8% en 2014, misant sur l’expansion du milieu de gamme, sur l’accélération des lunettes de soleil, et sur l’intégration de Transitions, acquis l’été dernier.

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