Elis parachève l'évolution de sa structure financière

Le groupe a émis avec succès 800 millions d’euros d’obligations seniors, pour rembourser la dette non refinancée après son introduction en Bourse.
Antoine Landrot

Elis achève le refinancement de sa dette. Le groupe de blanchisserie industrielle a placé mercredi 800 millions d’euros d’obligations seniors à sept ans offrant un coupon de 3%, dans une opération menée par BNP Paribas et Deutsche Bank, assistées du Crédit Agricole, de HSBC et de la Société Générale. Elis avait indiqué préalablement que le produit de l’émission servirait prioritairement à racheter l’encours de 450 millions d’euros des obligations senior garanties de maturité 2018 et des 228 millions d’euros de dette senior subordonnée.

Les obligations 2022 offrent un coupon de 3%. «Cette émission fait suite au financement bancaire à échéance 2020 qui a été mis en place lors de l’introduction en Bourse [le 11 février dernier, ndlr]. Ces financements permettent au groupe de nettement réduire le coût moyen de sa dette à un niveau inférieur à 3% et lui confèrent une structure financière pérenne, sans échéance majeure avant 2020», précise Elis dans un communiqué.

Comme le rappelle le groupe, le produit de son IPO, qui lui a permis de lever 670 millions d’euros nets, a été utilisé pour rembourser une partie de sa dette: 363 millions pour une partie du crédit senior; 164,2 millions pour 40% de la dette subordonnée; et enfin 92,4 millions pour la tranche PIK. Ces remboursements permettront à Elis d'économiser 62 millions de frais financiers en 2015, soit quasiment la moitié des charges financières payées en 2013. Avant l’émission de mercredi, le coût moyen de la dette d’Elis était attendu à 5% fin 2015.

L’émission a été notée BB par Standard & Poor’s et Ba2 par Moody’s. Dans son avis, cette dernière indique que la note reflète, pour le côté positif, la solidité éprouvée de la stratégie du groupe, la visibilité de son activité à travers l’usage de contrats à long terme, un portefeuille de clients diversifié et une rentabilité élevée (marge d’Ebitda supérieure à 30%). Parmi les points négatifs, l’agence mentionne l’exposition d’Elis à la France (qui représente plus de 70% de ses revenus) et, malgré tout, un ratio d’endettement de 3,7 fois d’Ebitda pro forma «sous-estimé». En effet, «une partie des coûts d’exploitation de l’entreprise est captée à travers les dépenses d’investissement et non dans les charges d’exploitation».

Moody’s estime que la transaction est de nature à avoir un effet «largement neutre» sur la dette nette, mais que l’émission «permet à Elis de réduire encore ses frais financiers et ainsi de renforcer son cash-flow libre».

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