
EDF sort grand gagnant de la bataille du prix de l’électricité

Le «pillage» redouté par Henri Proglio, le président d’EDF, n’aura pas lieu. La fixation par le gouvernement du prix de gros de l'électricité nucléaire produite par EDF (accès régulé à l’électricité nucléaire historique, arenh) à 40 euros le MWh à partir du 1er juillet 2011, puis à 42 euros dès le 1er janvier 2012, répond parfaitement à sa volonté. En dessous, EDF affirmait qu’il ne rentrerait pas dans ses frais. A ce tarif, la perte sur l’excédent brut d’exploitation du groupe se limite à 80 millions d’euros pour le second semestre 2011, soit à peine 2% de son Ebitda semestriel en France. L’action EDF, qui avait touché un plus bas historique à 26,42 euros lundi, a rebondi de 3,85% hier.
«Il s’agit de sécuriser l’approvisionnement des Français, de conforter EDF qui est une entreprise majeure pour notre électricité, et de tenir compte pour l’avenir par précaution des travaux qu’EDF pourrait être amené à engager après l’audit de nos centrales nucléaires», a expliqué le ministre de l’Energie, Eric Besson, sur Europe 1. Il assure que cette décision sera neutre pour la facture des Français puisque le gouvernement s’est engagé à passer une hausse de 2,9% à l’été 2011 puis à geler les tarifs pendant 12 mois, après les élections présidentielles. Mais, à terme, la facture augmentera inexorablement. La loi Nome (Nouvelle organisation des marchés de l’électricité) prévoit que la base de coûts de production qui sert à fixer le tarif des particuliers, aujourd’hui à 35 euros le MWh, converge vers l’Arenh d’ici à 2015.
«L’application de la loi quatre ans après l’ouverture du marché est une bonne nouvelle en soi», se rassure Loïc Capéran, directeur général de Poweo. Mais le coup est rude : «à 35 euros, l’espace économique était viable, avec environ 12 euros de marge brute par MWh. A 42 euros, ce sera plus difficile de pérenniser notre activité auprès du grand public et d’offrir des services innovants». Selon lui, «ce prix rend encore plus nécessaire des regroupements entre opérateurs alternatifs afin de dégager des économies d’échelle». Une perche tendue à Direct Energie, son concurrent direct.
Pour GDF Suez, plus gros, et qui exploite ses propres centrales, les conséquences économiques sont moins lourdes. Mais le numéro deux du marché réfléchit à des recours juridiques.
Plus d'articles du même thème
-
Donald Trump menace de prendre des mesures de rétorsion après l'amende infligée par l'UE à Google
Le président américain a menacé, vendredi 5 septembre au soir, d'engager une procédure contre l'Union européenne au titre de l'article 301 du Trade Act de 1974, qui permet aux États-Unis d'imposer des tarifs douaniers punitifs à des pays tiers. -
Le Crédit Agricole CIB transige sur les « CumCum »
La justice entérine l’accord entre le Parquet et la filiale de la banque verte pour solder le litige fiscal lié à l’arbitrage de dividendes. A la clé, une amende de 88,2 millions d’euros. -
Banque Hottinguer renforce sa banque privée
La structure familiale fondée en 1786 pioche chez Natixis Wealth Management sa nouvelle recrue qui occupera le poste de directeur.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

Xtrackers lance un ETF sur la défense
- A la Société Générale, les syndicats sont prêts à durcir le ton sur le télétravail
- Revolut s’offre les services de l’ancien patron de la Société Générale
- Boeing essaie de contourner la grève en cours dans ses activités de défense
- Les dettes bancaires subordonnées commencent à rendre certains investisseurs nerveux
- Mistral AI serait valorisé 12 milliards d’euros par une nouvelle levée de fonds
Contenu de nos partenaires
-
Attaque meurtrière à Jérusalem-Est: cinq morts et plusieurs blessés dans une fusillade revendiquée par le Hamas
Jérusalem - Les services de secours israéliens ont annoncé que cinq personnes avaient été tuées et plusieurs blessées lundi dans une attaque à l’arme à feu à Jérusalem-Est, une des plus meurtrières dans la ville depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023. L’attaque s’est déroulée à l’entrée du quartier de Ramot, dans le secteur de la Ville sainte occupé et annexé par Israël, où les assaillants ont tiré sur une station d’autobus selon la police. «Les secouristes et ambulanciers ont constaté le décès de quatre personnes, un homme d’environ 50 ans et trois hommes dans la trentaine», a indiqué le Magen David Adom, l'équivalent israélien de la Croix-Rouge. Le décès d’une femme a été constaté plus tard à l’hôpital Shaaré Tzedek de la ville, selon un autre communiqué. Neuf autres personnes ont été blessées selon le Magen David Adom dont six grièvement. «C'était une scène très difficile», a déclaré Fadi Dekaidek, un infirmier, dans un communiqué du Magen David Adom. «Les blessés étaient allongés sur la route et le trottoir près d’un arrêt de bus, certains d’entre eux étaient inconscients». Présents sur les lieux de l’attaque, «un agent de sécurité et un civil ont immédiatement réagi, ont riposté et neutralisé les assaillants», indique un communiqué de la police, précisant que «leurs décès ont été confirmés». Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a tenu une réunion «avec les responsables des services de sécurité», selon son bureau. Sur les lieux de l’attentat, il a déclaré que «nous sommes en guerre contre le terrorisme sur plusieurs fronts». Le président Isaac Herzog a de son côté affirmé sur X que «cette attaque horrible nous rappelle que nous luttons contre le mal absolu». Le Hamas, en guerre contre Israël dans la bande de Gaza, a salué l’attaque en affirmant que les auteurs étaient des Palestiniens. «Nous affirmons que cette opération est une réponse naturelle aux crimes de l’occupation et au génocide qu’elle mène contre notre peuple», indique le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué. L’armée israélienne a affirmé que ses forces «étaient à la recherche de suspects» dans la zone de l’attaque et encerclaient des villages palestiniens dans la région de Ramallah en Cisjordanie occupée. © Agence France-Presse -
Instabilité
Avec la démission du Premier ministre, le Japon entre dans une nouvelle phase d’incertitude politique
Moins d’un an après sa prise de fonction, Shigeru Ishiba rend son tablier sous la pression de son propre parti, peu enclin à le soutenir depuis sa nomination -
Les Ecologistes se disent «prêts» à une dissolution de l'Assemblée nationale
Paris - Les Ecologistes se disent lundi, à quelques heures de la chute annoncée de François Bayrou, «prêts» en cas de nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron et appellent une nouvelle fois, dans ce cas de figure, «toutes les forces de gauche» à se réunir. «Les Écologistes ont réuni hier leurs secrétaires régionaux pour se préparer à tout, y compris à l’hypothèse d’une dissolution rapide ce soir. Ce n’est pas le scénario le plus probable mais s’il arrive, nous seront prêts à désigner des candidatures sur l’ensemble des circonscriptions tout en enclenchant des discussions avec nos partenaires», écrit Marine Tondelier dans un communiqué publié pendant que la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, était reçue à l’Elysée par le président de la République. «Gouverner c’est prévoir. Si une dissolution devait survenir à plus ou moins brève échéance, nous souhaitons qu’une discussion s’engage avec toutes les forces de gauche et écologistes. C’est ce que nous avons fait l’année dernière dans un sursaut collectif car le risque d’arrivée de l’extrême droite à Matignon semblait imminent», poursuit Marine Tondelier, fervente partisane de l’union à gauche, mise à mal par les tensions entre La France insoumise et le Parti socialiste. En cas de dissolution, les deux partis n’envisagent plus une alliance électorale comme la Nupes en 2022 ou le Nouveau Front populaire en 2024 pour des législatives anticipées, mais des «accords défensifs» ou des désistements dans certaines circonscriptions en cas de risque de victoire de l’extrême droite. Avec la chute attendue du gouvernement de François Bayrou dans la soirée, tous les regards sont tournés vers Emmanuel Macron, de nouveau à la recherche d’un Premier ministre, le troisième depuis qu’aucune majorité ne s’est dégagée à l’Assemblée nationale après la dissolution, en juin 2024. © Agence France-Presse