Edenred ne devrait plus en 2015 pâtir significativement des effets changes

Le groupe de services prépayés mise sur son activité de gestion des frais professionnels, appelée à croître durablement d’au moins 20% par an.
Bruno de Roulhac
Edenred Tickets Restaurants
 -  (RK)

L’effet changes ne devrait plus peser lourdement sur les résultats d’Edenred. «Sur la base des parités actuelles, l’impact changes ne devrait pas être significatif en 2015, confie à L’Agefi Loïc Jenouvrier, directeur financier d’Edenred. Même si le bolivar fuerte vénézuélien était dévalué de 70%, l’impact ne serait que de 7 millions d’euros sur le résultat d’exploitation contre -36 millions en 2014». Une bonne nouvelle alors que l’effet changes – essentiellement au Brésil et au Venezuela – a eu un impact de -10% sur le chiffre d’affaires, dont la hausse a été limitée à 0,5% à 1,03 milliard d’euros, et de -16,5% sur le résultat d’exploitation, resté stable à 343 millions d’euros.

Si le métier Avantages aux salariés (tickets restaurant, alimentation…) pèse toujours plus de 81% du volume d’activités d’Edenred, l’activité de gestion des frais professionnels (carte essence…) monte en puissance, grâce notamment à l’acquisition l’an dernier de Cardtrend et d’UTA. Cette activité devrait représenter plus de 30% du volume d’émission du groupe d’ici à 2017, contre un objectif antérieur de 20% d’ici 2016, et 14% en 2014. D’autant que ce métier, mature seulement aux Etats-Unis, a affiché l’an dernier une croissance interne en volume de 24,1% grâce aux gains de nouveaux clients, avec une marge opérationnelle de l’ordre de 30% en ligne avec celle des Avantages aux salariés. «Un rythme de croissance annuel d’au moins 20% devrait perdurer sur les prochains exercices, assure Loïc Jenouvrier. Si le segment des cartes essence se développe essentiellement au Brésil et au Mexique, le segment Déplacements professionnels est en plein essor, notamment en Europe».

Edenred distribuera 97% (+1 point) de son résultat courant après impôt, en versant un dividende de 0,84 euro (+0,01 euro), mais le cash flow libre étant significativement supérieur au résultat net, «nous avons la possibilité de consacrer 100 à 150 millions d’euros par an pour les acquisitions, ajoute Loïc Jenouvrier. Nous regardons notamment du côté des Gestions de frais professionnels».

Le groupe de services prépayés confirme son objectif de croissance organique annuelle de 8% à 14% du volume d’émission. En outre, «nous prévoyons de refinancer cette année la ligne de 800 millions d’euros d’échéance octobre 2017, mise en place lors de la scission avec Accor», ajoute Loïc Jenouvrier.

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