Econduits en juin, les prétendants de la SNCM reviennent à la charge

La compagnie Baja Ferries s’est alliée au groupe STEF pour présenter deux offres «conjointes et indissociables»
Antoine Duroyon

Malgré le rejet en juin de leurs offres de reprises de la SNCM jugées «sans commune mesure avec la valeur des actifs de la société», les trois candidats éconduits par le tribunal de commerce de Marseille reviennent à la charge. L’armateur franco-tunisien Daniel Berrebi, président de Baja Ferries, est allé chercher pour l’occasion un groupement d’experts du transport maritime (UniMed), le groupe STEF, propriétaire de La Méridionale via sa filiale D’Orbigny Maritime, et des transporteurs routiers corses. Ce consortium présente en fait deux offres «conjointes et indissociables».

La première, portée par UniMed (40%), STEF (40%) et les transporteurs routiers (20%), propose la reprise de trois activités de la SNCM : la desserte maritime de la Corse, la mission d’agent général pour le compte de divers armements et l’activité d’entretien et de maintenance des navires. Elle inclut la reprise de 535 emplois et l’acquisition pour 10 millions d’euros des navires Pascal Paoli, Jean Nicoli, Paglia Orba et Monte d’Oro. La deuxième offre, formulée par Baja Ferries, doit permettre la poursuite des activités avec le Maghreb. La compagnie reprendra 191 emplois et rachètera pour 5 millions d’euros les navires Danielle Casanova et Méditerranée.

Les trois autres prétendants sont le transporteur corse Patrick Rocca, la société d’investissement Med Partners de Christian Garin, ancien président du port de Marseille, et Corsica Maritima, un consortium d’entrepreneurs corses. Selon Reuters, les repreneurs potentiels pourraient se rendre dès lundi à Bruxelles pour défendre leurs projets devant la Commission européenne, avant de les présenter le 9 septembre devant le comité d’entreprise de la compagnie maritime.

Toujours d’après Reuters, la SNCM disposerait d’une trésorerie de 55 millions d’euros après une saison estivale qualifiée de «très bonne malgré une offre réduite». Le tribunal de commerce de Marseille doit statuer le 25 septembre sur l’avenir de la compagnie. Celui-ci reste conditionné également à la résolution des contentieux européens, la Commission réclamant le remboursement d’aides jugées illégales octroyées par la France.

Transdev, coentreprise entre Veolia et la Caisse des dépôts (CDC) et actionnaire majoritaire de la compagnie, attend avec impatience une issue positive. De la sortie de la SNCM de son périmètre dépend la montée de la CDC à son capital.

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