Dublin donne le feu vert à l’offre d’IAG sur Aer Lingus

Le gouvernement irlandais va apporter ses 25% à l’offre d’IAG. Ryanair, qui détient 29% d’Aer Lingus, réserve sa réponse.
Antoine Duroyon

Après plusieurs mois de négociations, le gouvernemenr irlandais a décidé d’apporter ses 25% dans Aer Lingus à International Airlines Group (IAG), ouvrant à la voie à une offre formelle du propriétaire de British Airways et d’Iberia sur le transporteur irlandais. IAG propose 1,36 milliard d’euros pour Aer Lingus (2,55 euros en numéraire plus un dividende spécial). L’offre est conditionnée au soutien de son autre actionnaire principal, Ryanair, qui détient 29% du capital, et devra rassembler au moins 90% du capital. Robin Kiely, un porte-parole de Ryanair cité par Sky News, a indiqué que le conseil d’administration «examinera toute offre sur le principe de ses bénéfices si et lorsqu’elle sera faite». La compagnie pilotée par Michael O’Leary a fait état mardi d’une hausse de son bénéfice de 66% sur l’exercice 2014-2015 clos fin mars.

En février, Dublin avait présenté à IAG une nouvelle liste de demandes préalables à tout examen d’une offre de cession d’Aer Lingus. Ces conditions portaient notamment sur l’emploi, les services transatlantiques et des garanties étendues sur le maintien des liaisons entre les aéroports irlandais (Dublin, Cork, Shannon) et l’aéroport londonien d’Heathrow. IAG s’est engagé à ce que Aer Lingus, privatisée il y a neuf ans, opère des liaisons entre ces différents sites pendant au moins sept ans. Le groupe prévoit également de conserver la marque Aer Lingus et le siège social de la compagnie à Dublin.

«L’acquisition d’Aer Lingus ajouterait une quatrième compagnie compétitive et rentable à IAG, nous permettant de développer notre réseau à partir de Dublin et de générer de la valeur supplémentaire pour nos actionnaires», a souligné dans un communiqué le patron d’IAG, Willie Walsh. Le principal syndicat d’Aer Lingus, Impact, a réaffirmé après l’annonce de Dublin que l’offre était mauvaise pour le personnel. Un autre syndicat, Siptu, veut l’assurance qu’il n’y aura pas de licenciements secs ni d’externalisation de postes. Cette décision de la coalition au pouvoir devra désormais passer devant le Dail, la chambre des députés. L’exécutif dispose en théorie d’une large majorité lui permettant d’espérer un succès. La Commission européenne devra également donner son aval.

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