
Deutsche Wohnen exclut une modification de son offre sur son concurrent autrichien Conwert
Les actionnaires minoritaires de Conwert doivent laisser de côté leurs espoirs d’une offre améliorée de la part de Deutsche Wohnen. Le prospectus boursier publié mercredi par le deuxième plus grand groupe allemand dans l’immobilier résidentiel confirme le rachat en numéraire de son concurrent autrichien pour un prix unitaire de 11,50 euros par action, ce qui valorise ce dernier à environ 980 millions d’euros.
Depuis l’annonce de ce projet de rachat le 15 février dernier, l’action Conwert s’est constamment négociée au dessus de ce niveau. Elle a terminé la séance en repli de près de 4% à 11,91 euros. «En ce qui nous concerne, cela met fin à la spéculation», a déclaré Andreas Segal, directeur financier de Deutsche Wohnen, en ajoutant que l’offre était désormais engageante et que tout changement dans ses termes exposerait le groupe allemand à des poursuites.
L’offre a été acceptée par la fondation privée Haselsteiner, premier actionnaire de Conwert qui s’est engagé à apporter au moins 19% du capital sur sa participation totale de 24%, ainsi que par la famille Ehlerding qui possède 6,6% du capital. Mais d’autres investisseurs considèrent que le prix proposé est bien trop bas. C’est par exemple le cas du fonds d’investissement Petrus Advisers, avec 6,7% du capital, ou d’Alexander Prochovski qui détient 1,5% du capital via sa société Cube Invest. L’investisseur activiste avait en vain essayé l’an dernier d’entrer au conseil d’administration du groupe autrichien.
Disposant de dix jours de Bourse pour faire connaître sa position, Conwert a indiqué que son conseil d’administration évaluerait la proposition de rachat de façon exhaustive en prenant en considération «le prix de l’offre significativement inférieur à la valeur d’actif net par action (NAV) de l’entreprise», ainsi que «ses perspectives de développement au cours des prochaines années». Alors que le groupe doit publier ses comptes annuels le 25 mars, sa NAV s’élevait à 15,34 euros par action au 30 septembre dernier.
La période d’acceptation de l’offre court jusqu’au 15 avril pour les titres Conwert et jusqu’au 24 avril pour les actions de sa filiale Eco Business-Immobilien dont le flottant est d’environ 4%. Les titres de cette filiale seront rachetés au prix de 6,35 euros par action. Le succès de la transaction est soumis à l’obtention de 50% du capital plus une action Conwert.
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Gaza : l'armée israélienne ouvre un nouvel axe d’évacuation alors que l’offensive s’intensifie
Gaza - L’armée israélienne a annoncé mercredi l’ouverture, temporaire, d’un nouvel axe pour accélérer la fuite des habitants de Gaza-ville vers le sud, au lendemain du lancement d’une offensive militaire majeure destinée à anéantir le Hamas dans cette zone. «Pour faciliter le déplacement vers le sud, une voie de passage temporaire est ouverte via la rue Salaheddine», a annoncé l’armée dans un message de son porte-parole arabophone, le colonel Avichay Adraee sur les réseaux sociaux. L’armée israélienne, qui multiplie les appels à évacuer Gaza-ville, avait jusque-là conseillé aux habitants de fuir par la route côtière vers ce qu’elle a défini elle-même comme une zone humanitaire plus au sud, englobant notamment une partie de la région d’Al-Mawasi. La route Salaheddine coupe la bande de Gaza en son milieu du nord au sud parallèlement à la côte méditerranéenne. L’itinéraire d'évacuation «sera ouvert pendant 48 heures seulement», à partir de mercredi midi (09h00 GMT), a néanmoins prévenu le colonel Adraee. L’ONU estimait fin août à environ un million d’habitants le nombre de Palestiniens dans Gaza-ville et ses environs. Ces derniers jours, des journalistes de l’AFP ont observé un nouvel exode de Gaza-ville vers le sud, mais l’armée israélienne estime encore mercredi matin que seules «plus de 350.000" personnes ont fui vers le sud. Des dizaines de Palestiniens interrogés dans la ville de Gaza par l’AFP depuis plusieurs semaines ne cessent de répéter qu’il n’y «a aucun endroit sûr» où aller dans la bande de Gaza et qu’ils préfèrent encore mourir sur place plutôt que d'être déplacés une énième fois. L’armée israélienne a annoncé mardi avoir lancé une offensive terrestre majeure à Gaza-ville visant à expugner le Hamas d’un de ses derniers grands bastions dans la bande de Gaza, territoire dévasté par la guerre déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien en Israël. «Défaite définitive» L’offensive sur Gaza-ville, annoncée depuis la mi-août et pour laquelle l’armée israélienne a rappelé des dizaines de milliers de réservistes, est largement condamnée à l'étranger. Israël semble «déterminé à aller jusqu’au bout», a jugé mardi le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, déplorant une situation «moralement, politiquement et légalement intolérable» à Gaza. De nombreux pays, mais aussi une part importante de la société israélienne, accusent le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu de fuite en avant, surtout après l’attaque israélienne du 9 septembre ayant visé une réunion de dirigeants du Hamas à Doha, alors que les Etats-Unis tentaient de pousser à un accord de cessez-le-feu et de libération des otages à Gaza. Israël a annoncé l’extension de ses opérations militaires à Gaza-ville juste après le départ du secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, qui a promis lors d’une visite à Jérusalem le «soutien indéfectible» de Washington à son allié israélien pour éliminer le Hamas. «Notre objectif est d’intensifier les frappes contre le Hamas jusqu'à sa défaite définitive», a affirmé mardi le chef d'état-major de l’armée israélienne, le lieutenant-général Eyal Zamir. L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.219 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 sont encore retenues à Gaza, dont 25 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne. Depuis lors, plus de 54.864 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza par la campagne militaire israélienne de représailles, selon le ministère de la Santé de Gaza placé sous l’autorité du Hamas. Le ministère, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU, ne précise pas le nombre de combattants tués mais indique que plus de la moitié des morts sont des femmes ou des mineurs. La guerre a entraîné une catastrophe humanitaire majeure pour les quelque 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza. L’ONU a déclaré la famine dans certaines zones du territoire en août, et mis en garde contre une extension géographique du phénomène d’ici à la fin du mois de septembre, ce qu’Israël qualifie de «mensonges». l'équipe de l’AFP dans la bande de Gaza © Agence France-Presse