
Deutsche Annington frappe à la porte du DAX
La stratégie de croissance par acquisitions de Deutsche Annington devrait bientôt trouver sa consécration. Le premier groupe allemand d’immobilier résidentiel fait figure de favori pour intégrer le DAX le 3 septembre, lors de la prochaine révision annuelle de la composition de l’indice de référence de la Bourse de Francfort. Les deux critères surveillés, à savoir la capitalisation boursière et la liquidité, le placent devant le chimiste Lanxess, dont la position dans le DAX parait aujourd’hui extrêmement fragile.
Deutsche Annington capitalise 13,78 milliards d’euros, bien au-dessus des 4,4 milliards de Lanxess. La capitalisation boursière de la foncière a triplé depuis sa mise en Bourse mi-2013.
Selon les analystes d’Exane BNP Paribas, l’intégration de Deutsche Annington dans l’indice allemand de référence pourrait entraîner un surplus de demande de l’ordre de 16 millions de titres, soit un montant de 469 millions d’euros, représentant environ 14 jours de cotation. A l’inverse, Lanxess affronterait des flux vendeurs de 163 millions d’euros.
Deutsche Annington s’est appuyé sur la Bourse pour mener une politique de croissance volontaire. Le groupe a par exemple acquis en juin dernier Südewo, un concurrent local, pour 1,9 milliard d’euros, en ayant recours à une augmentation de capital de 2,25 milliards d’euros. En décembre, il s'était emparé du numéro trois de l’immobilier allemand, Gagfah, pour 3,9 milliards d’euros.
Récemment, Rolf Buch, le président du directoire de Deutsche Annington, a indiqué être prêt à procéder à d’autres acquisitions si des occasions se présentaient. La faiblesse des taux d’intérêt oblige les investisseurs à se tourner vers de nouveaux actifs, ce qui a fait grimper les prix immobiliers en Allemagne ces dernières années, provoquant ainsi un mouvement de concentration d’un secteur qui reste fragmenté. Le numéro deux du secteur, Deutsche Wohnen, suit la même stratégie.
Grâce à l’intégration de Gagfah, le cash-flow opérationnel (funds from operations, FFO) de Deutsche Annington a atteint 264 millions d’euros à fin juin, le double de celui du premier semestre 2014. Pour l’ensemble de l’année 2015, le groupe a annoncé hier prévoir un FFO compris entre 560 et 580 millions d’euros. Il était de 286 millions en 2014.
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