DBV Technologies profite de l’appétit des investisseurs américains

Moins d’un an après son entrée sur le Nasdaq, la biopharmaceutique française fait de nouveau appel au marché et lève 245 millions de dollars.
Bruno de Roulhac
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Le Nasdaq, rêve américain des biotechs françaises. DBV Technologies vient d’annoncer une nouvelle augmentation de capital sous forme d’american depositary shares (ADS). La biopharmaceutique vient de lever 245 millions de dollars (222 millions d’euros) bruts. DBV offrait 3,6 millions d’actions nouvelles, sous forme de 7,2 millions d’ADS. Sans compter l’option de surallocation de 0,54 million d’actions. L’opération est dirigée par Citigroup, Morgan Stanley, Barclays Capital et Leerink Partners.

Le prix de souscription a été fixé à 34 dollars par ADS, soit 61,68 euros par action ordinaire, correspondant au cours moyen des trois séances précédant l’offre, moins une décote de 4,17%. A Paris, l’action DBV a déjà gagné plus de 65% depuis le début de l’année, près de 262% sur un an, et a multiplié sa valeur par plus de huit fois depuis son entrée en Bourse fin mars 2012. Le spécialiste du traitement de l’allergie alimentaire capitalise 1,5 milliard d’euros à Paris.

Alors qu’aucun traitement efficace n’existe pour les allergies, notamment à l’arachide et au lait, DBV développe des patchs cutanés pour désensibiliser les patients. Avec 8% des enfants américains touchés par des allergies alimentaires et 150 à 200 décès chaque année, les investisseurs américains sont particulièrement intéressés par le positionnement de la biopharmaceutique française. Les ventes pourraient atteindre jusqu’à 2 milliards de dollars, selon les analystes. «Viaskin Peanut», le projet le plus avancé de DBV pourrait être commercialisé en 2018 aux Etats-Unis, à l’issue de l’étude de phase III qui sera lancée au quatrième trimestre 2015 sur les enfants de 4 à 11 ans, en Amérique du Nord, en Europe et en Australie. La FDA vient d’autoriser des études cliniques sur les enfants de 4 à 17 ans pour «Viaskin Milk», tandis que «Viaskin Egg» est au stade des études précliniques.

DBV n’en est pas à son coup d’essai. En octobre 2014, la biopharmaceutique avait relancé le mouvement de double cotation aux Etats-Unis, par son entrée au Nasdaq en levant 133 millions de dollars (105 millions d’euros), dont 80% auprès d’investisseurs américains, après avoir exercé la totalité de l’option de surallocation. Après avoir initié cette tendance, DBV a notamment été rejoint en mars dernier par Cellectis, qui a levé 228 millions de dollars sur le Nasdaq, et par Celyad (ex Cardio3 BioSciences) qui a levé 100 millions de dollars le mois dernier.

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