Couche-Tard entre en Europe en rachetant pour 2,1 milliards d’euros les stations de Statoil

L’offre de rachat amicale du canadien Couche-Tard fait ressortir une prime de 52,5% sur le dernier cours de clôture de Statoil Fuel & Retail
Yves-Marc Le Reour

Désireux de s’implanter en Europe, le distributeur canadien Couche-Tard, spécialisé dans les magasins de proximité en Amérique du Nord, va débourser en numéraire 2,8 milliards de dollars (2,1 milliards d’euros) pour racheter la totalité du capital de Statoil Fuel & Retail, filiale à 54% du groupe pétrolier norvégien. Le prix proposé de 53 couronnes par action fait ressortir une prime de 52,5% par rapport au cours de clôture de la filiale le 17 avril. Les conseils d’administration de l’acquéreur potentiel et de sa cible ont déjà émis une recommandation favorable, tandis que Statoil s’est engagé sous conditions à apporter ses titres à l’offre.

Employant 53.000 personnes, Couche-Tard, qui se présente comme «le chef de file de l’industrie canadienne du commerce de l’accommodation», contrôle au Canada et aux Etats-Unis plus de 5.800 magasins adossés à un site de distribution de carburant dans 73% des cas. Il aura désormais accès au réseau de vente au détail de la société norvégienne qui emploie 18.500 personnes et détient 2.300 stations à service complet (essence et magasin) ou automatisées (essence seulement) en Scandinavie, en Pologne, dans les pays Baltes et en Russie. S’y ajoutent 12 terminaux, 50 dépôts de carburant et 400 camions-citernes exploités dans huit pays européens.

Sur la base des chiffres des 12 derniers mois, le nouvel ensemble dégagera un chiffre d’affaires combiné de 35 milliards de dollars générant une marge brute d’exploitation de 3,7%. «Nous portons un grand respect aux activités, à la direction et aux employés talentueux de Statoil Fuel & Retail et sommes convaincus qu’ils profiteront des nouvelles occasions et ressources qui leur seront offertes au sein d’une société plus grande et plus solide», a déclaré Alain Bouchard, président de Couche-Tard.

Outre des facilités de crédit existantes d’environ 1,5 milliard de dollars, le groupe canadien a obtenu un crédit d’acquisition de 3,2 milliards sur trois ans pour financer l’opération qui devrait être lancée au plus tard le 23 avril, après avoir été avalisée par la Bourse d’Oslo. La transaction devrait être bouclée avant la fin du mois de juin 2012, après obtention des autorisations nécessaires. Elle est également assujettie à l’obtention d’un nombre de titres «qui représente plus de 90% des actions et des droits de vote de Statoil Fuel & Retail», précise le repreneur pressenti.

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