Casino compte retrouver une croissance organique en France en 2014

Les hypermarchés français devraient renouer avec la rentabilité opérationnelle cette année. L’international représente 74% de l’opérationnel
Bruno de Roulhac

Pour Casino l’exercice 2013 a été celui du début de redressement en France et du changement de périmètre avec l’intégration de GPA au Brésil et de Monoprix en France et la déconsolidation de Mercialys. Le rebond de 9,7% du résultat net normalisé à 618 millions d’euros, alors qu’il était resté stable l’an dernier, a été salué par une hausse de 3,2% du titre à 80,85 euros, qui perd néanmoins encore 3% depuis le début de l’année.

Les actionnaires n’en profiteront qu’en partie, avec une hausse limitée de 4% du dividende à 3,12 euros. Ce qui représente néanmoins un taux de distribution de 57% (contre 60% en 2012) dans le haut de la pratique du secteur, a expliqué Antoine Giscard d’Estaing, directeur financier de Casino.

Pour 2014, le distributeur stéphanois se fixe un retour à une croissance organique positive du chiffre d’affaires en France (-3,9% en 2013) et estime que ses hypermarchés renoueront avec un résultat opérationnel courant positif cette année, après la mise en place de sa politique de baisse tarifaire qui a entrainé une hausse des volumes fin 2013. Casino mise également sur la poursuite d’une forte croissance organique des ventes à l’international (+11,2% en 2013), une nouvelle progression organique du résultat opérationnel courant (+10,7% en 2013), et une amélioration continue de la structure financière. Le ratio dette financière nette sur Ebitda est tombé fin 2013 à 1,62 contre 1,91 un an plus tôt. En revanche, le groupe s’est refusé à commenter le consensus de résultat d’exploitation (Ebit), qui est stable pour 2014.

L’international pèse désormais 60% des ventes du groupe et 74% de son résultat opérationnel courant. La marge a progressé de 0,1 point à 4,9%, dont 2,8% (-0,1 point) pour la France et 6% (+0,4 point) pour l’international. «Nous restons très positifs sur le Brésil, où le potentiel de développement de GPA est immense et où nous maintenons un niveau très élevé d’investissement», a déclaré Jean-Charles Naouri.

Alors que certains investisseurs misent sur une cotation de CDiscount en France et de Nova.com au Brésil, qui ont dégagé l’an dernier respectivement 1,4 milliard et 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires, Jean-Charles Naouri s’est borné à préciser que le groupe poursuit toujours sa réflexion sur ses activités de e-commerce. En revanche, Casino ne compte pas réduire davantage sa participation dans Mercialys, dont il détient encore 40,2% du capital.

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