Carrefour rassure le marché en résistant mieux que Casino en France

Malgré l’intensification de la guerre des prix entre les distributeurs, Carrefour parvient à stabiliser ses ventes sur son marché domestique.
Bruno de Roulhac

Carrefour fait de la résistance. Si ses ventes sont quasiment stables au troisième trimestre (-0,1%) à 21,1 milliards d’euros, sa croissance organique (hors essence et calendaire) ressort à 2,8%, en ralentissement par rapport aux 4,3% du premier semestre, mais au-dessus des 2,1% attendus par le consensus. Une publication «extrêmement rassurante» pour CM-CIC.

Casino a également publié une croissance organique de 2,8%, mais de -1,6% en France (43% de ses ventes), alors que Carrefour reste en progression (+0,2%) sur son marché domestique (48% de son chiffre d’affaires). En particulier, les ventes des hypermarchés Carrefour sont quasi stables (-0,2%) et celles des supermarchés limitent leur recul à 1,1%, contre des baisses de -3,9% pour les hypers et -4,4% pour les supers chez Casino. «Les ventes en PGC (produits de grande consommation) continuent d’augmenter [dans les hypers]; les opérations de promotion de juillet, la rentrée scolaire et les foires aux vins se sont bien passées», a expliqué Pierre-Jean Sivignon, directeur financier de Carrefour, se félicitant du septième trimestre consécutif de hausse des ventes en France. Une performance remarquable en raison de l’intensification de la guerre de prix entre les distributeurs.

En revanche la situation de Carrefour dans le reste de l’Europe s’est dégradée, avec une contraction organique de 1,6%, contre une stabilité (-0,1%) au premier semestre, pâtissant à la fois de conditions météo défavorables et d’une baisse significative du prix des fruits et légumes.

Une nouvelle fois, l’Amérique latine tire les résultats vers le haut avec une croissance organique de 18,5% (après + 15,2% au premier trimestre et + 18,4% au deuxième), grâce à la forte exposition du groupe à l’alimentaire. Une bonne nouvelle alors que Casino enregistre un ralentissement en Amérique latine. En revanche, Carrefour souffre davantage en Asie, avec un recul de 3,3% des ventes en organique, subissant les conséquences des mesures anti-corruption en Chine.

Signe de la confiance de Carrefour, son directeur financier a jugé «raisonnable» le consensus de résultat opérationnel 2014 à 2,38 milliards d’euros, en progression par rapport aux 2,24 milliards de 2013. Carrefour présente «toujours l’un des meilleurs momentums de bénéfices dans le secteur et – plus important – il offre une bonne visibilité sur la dynamique de croissance de ses bénéfices par action grâce à sa restructuration», conclut Barclays.

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