
But reprend un peu de dette pour financer des acquisitions
But va passer à l’offensive dans les prochaines semaines. Le groupe d’ameublement a levé 66 millions d’euros de dette supplémentaire pour financer son développement, notamment par acquisitions. Ils s’ajoutent à la ligne de 180 millions d’euros émise en juin 2014, à l’occasion de son refinancement. Les titres ont été émis à 102,5 avec un rendement de 6,67% compte tenu d’un coupon annuel fixé à 7,375%. Cette dette high yield arrive à maturité en septembre 2019.
Compte tenu du prix d’émission de la dette, le produit brut de l’opération s’élève à 67,7 millions d’euros, auxquels il faut enlever 3 millions d’euros de frais. L’opération a été arrangée par Goldman Sachs. La banque, via un de ses fonds, est actionnaire de But, aux côtés de Colony Capital et d’OpCapita.
Ces nouveaux fonds serviront à renforcer le réseau de magasins de But, numéro trois du marché du meuble en France avec 12,4% de parts de marché. Le groupe exploite 288 points de vente, dont 106 en franchise. Il en a ouvert 31 nouveaux entre mars 2014 et mars 2015 et souhaite maintenir le rythme. Le second objectif vise à accroître le poids des magasins détenus en propre en rachetant les franchisés, à la fois pour optimiser les revenus et éviter que les meilleurs emplacements tombent entre les mains de la concurrence. Depuis 2010, le groupe estime que 10 magasins franchisés ont changé de camp. But a d’ores et déjà signé un accord de principe avec un réseau de boutiques sous franchise pour racheter 18 magasins, sachant que le propriétaire dispose d’une option de vente exerçable au 1er novembre 2015.
Ce développement intervient sur un marché de la consommation qui reste difficile en France mais dont But semble s’accommoder. Au cours du deuxième trimestre 2015, le chiffre d’affaires du groupe a progressé de 2,5% à données comparables, contre une croissance de 1,8% au cours des neuf mois précédents. Au 31 mars, sur neuf mois, le distributeur a dégagé un chiffre d’affaires de 288 millions d’euros et un Ebitda ajusté de 72,2 millions. A cette date, et avant les 66 millions supplémentaires, sa dette nette s’élevait à 99 millions d’euros.
Plus d'articles du même thème
-
Le Crédit Agricole revendique une place dans l’accès aux soins et les services aux plus âgés
A l'heure où Matignon promet un réseau de maisons "France Santé" d'ici à 2027, la banque mutualiste avance ses pions sur ce terrain depuis quelques années. Elle voit dans la santé un nouveau terrain d’échanges privilégiés avec les élus locaux et les collectivités territoriales. Elle veut s’y développer de manière pérenne, et donc rentable. -
Kering pourrait annoncer des changements chez Gucci, le titre en profite
Les investisseurs misent sur des évolutions au sein de la marque phare du groupe de luxe alors que Luca de Meo prend les rênes de l'entreprise ce lundi. -
Nicolas Namias assure que le projet de fusion des gestions d’actifs de BPCE et Generali se poursuit
Lors d’une conférence de presse, le président du directoire de BPCE et président du conseil d’administration de Natixis, a indiqué « attendre la stabilisation de la chaîne actionnariale de Generali ». Il a souligné que le projet respectait les souverainetés nationales.
ETF à la Une

Kraken étend son offre de trading actions et ETF à l'Union européenne
- Le rachat de Mediobanca menace la fusion des gestions de Generali et BPCE
- Zucman contre Mistral, la France qui perd et la France qui gagne
- Mistral AI lève 1,7 milliard d’euros et accueille ASML à son capital
- Sébastien Lecornu commence son chemin de croix budgétaire avec Fitch Ratings
- Armani pourrait se vendre à un groupe français
Contenu de nos partenaires
-
Adaptation
Été 2025 : 43 milliards d’euros évaporés sous la canicule
La France, l’Espagne et l’Italie ont été les pays où les dommages des événements climatiques extrêmes ont été les plus lourds -
Balance bénéfice-risque
Antonin Bergeaud : « Taxer le patrimoine serait un saut dans l’inconnu dangereux »
Professeur associé à HEC, Antonin Bergeaud met en garde contre le risque que fait peser la taxe défendue par Gabriel Zucman sur la dynamique entrepreneuriale -
Wall Street portée par l’espoir d’une baisse des taux et les progrès commerciaux avec la Chine
Washington - La Bourse de New York a ouvert en hausse lundi, portée par la perspective d’une baisse des taux de la Réserve fédérale (Fed) dès mercredi, les investisseurs accueillant également avec optimisme l’avancée des négociations commerciales entre Washington et Pékin. Dans les premiers échanges, le Dow Jones prenait 0,16%, l’indice Nasdaq avançait de 0,46% et l’indice élargi S&P 500 gagnait 0,34%. Nasdaq © Agence France-Presse