
Bouygues Telecom mise sur la carte Seckiot pour développer la cybersécurité industrielle
C’est un pan moins connu de la cybersécurité mais tout aussi stratégique : la protection des objets industriels, comme les automates, les bâtiments ou les lignes de production. «Les confinements imposés par la crise sanitaire ont montré l’importance critique de disposer d’une chaîne fiable et efficace de pilotage à distance des outils industriels. Cela demande d’être encore plus vigilants sur la sécurité de ces sites, de plus en plus connectés», explique Bernardo Cabrera, directeur d’Objenious, la division d’objets connectés de Bouygues Telecom.
Dans cette optique, Bouygues Telecom appuie depuis fin 2020, par l’intermédiaire de son fonds d’amorçage Bouygues Telecom Flowers, le développement d’une jeune pousse, baptisée Seckiot, lancée par Nicolas Gaschy. BT Flowers détient un peu moins de 20% du capital de Seckiot, via des actions de préférence qui permettent à l’opérateur d’avoir une présence au comité stratégique de la société. BT Flowers va apporter 4 millions d’euros de financement, en compte courant d’associés.
«Ce soutien nous donne les moyens de renforcer nos équipes dans un domaine où la France dispose de très bonnes compétences», indique Nicolas Gaschy, président et actionnaire principal de Seckiot. La société vise une vingtaine d’employés d’ici à la fin de l’année, essentiellement des ingénieurs en R&D. «L’accompagnement de Seckiot, dans une démarche de support de l’entreprenariat et d’innovation ouverte, exprime la volonté de Bouygues Telecom de participer au développement d’un écosystème au bénéfice de tous nos clients, notamment dans un domaine comme la cybersécurité qui demande des compétences spécifiques et très pointues», ajoute Bernardo Cabrera, qui participe au comité stratégique de Seckiot.
«L’offre est encore limitée dans ce domaine, encore plus en Europe où les acteurs se font rares», estime Nicolas Gaschy, selon lequel «il est primordial que les industriels français et européens puissent disposer d’outils aussi essentiels au moment où les attaques risquent de viser de plus en plus d’équipements critiques». Le réseau d’eau potable d’une ville de Floride a par exemple été attaqué début 2021 avec l’objectif d’augmenter le niveau de soude caustique dans le réseau. La solution logicielle développée par la société sera progressivement testée dans le courant de l'été pour un début de commercialisation en 2022.
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Médicaments non utilisés : jusqu'à 1,7 milliard d'euros gaspillés chaque année selon la Cour des comptes
Paris - Les médicaments prescrits en ville mais non consommés représentent chaque année en France entre 561 millions et 1,7 milliard d’euros, selon une évaluation de la Cour des comptes publiée jeudi qui appelle à identifier les produits les plus jetés et les raisons de ce gaspillage. A ce jour, «les modalités de collecte et de traitement des médicaments non utilisés ne permettent pas de connaître de manière précise les montants et la nature des dépenses de médicaments qui auraient pu être évités», souligne la Cour des comptes. Son évaluation des coûts a été réalisée à partir des quantités de médicaments non utilisés collectées par l’organisme Cyclamed chargé de leur récupération. La facture atteint jusqu’à 1,7 milliard d’euros si le calcul prend en compte tous les médicaments mais elle tombe autour de 561 à 788 millions d’euros si les plus coûteux en sont exclus, détaille la Cour des comptes. Le volume de médicaments jetés et collectés par Cyclamed représentait 8.503 tonnes en 2023. Le potentiel de réduction de ces déchets peut être évalué entre 224 millions à 867 millions d’euros, selon l’enquête conduite par la Cour des comptes. Il est «indispensable que les pouvoirs publics améliorent leur connaissance de l’usage des produits de santé, prescrits, dispensés et remboursés, et comprennent pourquoi certains d’entre eux ne sont pas utilisés», écrit l’instance de surveillance des finances publiques. Elle préconise de s’appuyer sur l’expertise de Cyclamed pour quantifier les médicaments non utilisés, évaluer la proportion des médicaments périmés, identifier les produits les plus gaspillés et en déterminer les raisons afin de «susciter des mesures de prévention». La redistribution des médicaments non utilisés pourrait être, selon elle, «une mesure prometteuse», en particulier pour les médicaments coûteux ou très prescrits. De même, certains dispositifs médicaux (béquilles, fauteuils roulants, déambulateurs etc..) pourraient être réutilisés, remis en état ou recyclés pour récupérer au moins leurs composants, préconise le rapport. Parmi ses autres recommandations pour un meilleur usage des produits de santé (médicaments et dispositifs médicaux), la Cour des comptes propose d’inciter les industriels à adapter les conditionnements et les délais de péremption. Les produits de santé ont représenté un coût de 36,05 milliards d’euros pour l’assurance maladie en 2023, dont 25,26 milliards au titre des médicaments et 10,79 milliards au titre des dispositifs médicaux. Le gouvernement vise une réduction des dépenses de santé de l’ordre de cinq milliards d’euros l’an prochain. © Agence France-Presse -
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