BlackBerry referme le chapitre des spéculations autour de son capital

Le cofondateur du fabricant de smartphones, Mike Lazaridis, a réduit sa participation dans le groupe et renoncé à lancer une offre de rachat
La rédaction

Même Mike Lazaridis n’y croit plus. L’ancien directeur général de Blackberry a renoncé à déposer une offre de rachat sur le fabricant de smartphones en compagnie de Douglas Fregin, selon un avis transmis au gendarme boursier américain, la SEC. Les deux cofondateurs de la société canadienne avaient mandaté Goldman Sachs et Centerview Partners pour étudier leurs options. Mike Lazaridis a également vendu pour 26 millions de dollars d’actions, ramenant sa participation à 4,99% du capital. Lui et Douglas Fregin ne contrôlent plus que 7,25% du capital du groupe, contre 8% auparavant.

Le retrait de Mike Lazaridis n’est pas une surprise. BlackBerry avait annoncé le mois dernier qu’il renonçait à se mettre en vente et qu’il lèverait un milliard de dollars par le biais d’un placement privé auprès d’investisseurs de long terme. Parmi ces derniers figure son principal actionnaire, l’assureur Fairfax Financial Holdings, qui a lui-même envisagé cet automne une OPA sans y donner suite.

L’activité de l’ancienne gloire des smartphones n’a cessé de se détériorer ces dernières années, dans l’ombre d’Apple et de Samsung. Le 20 décembre, le groupe a annoncé une perte trimestrielle de 4,4 milliards de dollars imputable à la dépréciation de stocks et d’autres actifs. Une mauvaise nouvelle éclipsée en Bourse par l’annonce d’un partenariat de cinq ans avec le taïwanais Foxconn. L’accord porte sur le développement et la fabrication de téléphones bas de gamme à destination de l’Indonésie et d’autres marchés émergents.

Depuis cette annonce, l’action a repris 24% mais reste en repli de 35% sur 2013. L’accord avec Foxconn atténue en effet le risque que BlackBerry doive passer des dépréciations sur ses invendus. Le groupe amorce aussi sa sortie du secteur de la fabrication de combinés, tout en conservant sa marque. «C’est presque comme si BlackBerry se séparait de ses activités de combinés mobiles à destination des consommateurs sans vraiment s’en séparer», a commenté Peter Misek, analyste de Jefferies cité par Reuters, qui compare le partenariat à celui adopté par Intel et Hewlett-Packard pour leurs ordinateurs portables. Pour son nouveau directeur général John Chen, BlackBerry pourrait ainsi renouer avec les bénéfices lors de l’exercice fiscal 2015/2016.

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles du même thème

ETF à la Une

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...