
BioMérieux reste ouvert à des acquisitions ciblées
L’impact négatif persistant des variations de change contraint BioMérieux à faire preuve de prudence dans ses perspectives 2014. Si ces effets seront un peu moins prononcés que l’an dernier (50 millions d’euros contre 54 millions) sur son chiffre d’affaires, ce poids sera «d’au moins 25 millions d’euros» sur le résultat opérationnel courant (ROC) du spécialiste des diagnostics in vitro. Ce dernier table donc pour l’exercice en cours sur un ROC contributif (avant éléments exceptionnels liés à l’intégration de l’américain BioFire) compris entre 220 et 245 millions, en dessous des attentes du consensus qui anticipait environ 250 millions. L’action a terminé la séance sur un recul de 5,8% à 76,5 euros, sa plus forte baisse depuis mai 2012.
«Le principal outil pour faire face aux fluctuations des changes est la hausse des prix» dans les pays où le groupe constate une dégradation du cours de devises, a souligné le PDG Jean-Luc Bélingard à l’occasion de la présentation des résultats annuels du groupe, en ajoutant que celui-ci poursuivrait ses efforts de productivité pour maintenir ses marges. La marge brute s’est élevée l’an dernier à 51,9%, un niveau stable par rapport à 2012.
Si BioMérieux a pâti de surcoûts de production sur son site américain de Durham et d’une augmentation des frais de port liée à la part grandissante des pays émergents dans son activité, il a en revanche bénéficié «de la progression des ventes de réactifs dont la contribution à la marge brute est supérieure à celle des instruments, de la comptabilisation des collaborations de R&D et de la révision de certains plans de retraite», relèvent les analystes d’Oddo Securities.
En sus d’une croissance organique de ses ventes attendue entre 3% et 5% cette année, le groupe restera attentif à des opportunités ciblées de croissance externe, susceptibles de conduire à des avancées thérapeutiques. Jean-Luc Bélingard indique que BioMérieux entend «regarder avec attention» le dossier relatif à l’unité de microbiologie que Siemens cherche à vendre. Il pourrait aussi investir dans le séquençage de l’ADN d’une bactérie, éventuellement en partenariat avec une société française ou étrangère et «pas forcément par acquisition». Si l’entreprise investit dans une optique de moyen terme, «le profil 2014 reste celui d’une année de transition», concluent les analystes d’Oddo Securities.
Plus d'articles du même thème
-
L’instabilité gouvernementale s’accroît au Japon
Moins d’un an après son arrivée au pouvoir, le Premier ministre Shigeru Ishiba a annoncé sa démission après avoir subi plusieurs revers électoraux. -
La perception du risque monte autour de la France
Le gouvernement de François Bayrou devrait tomber lundi après le vote de confiance à l’Assemblée nationale. La nouvelle incertitude politique et budgétaire qui en résultera inquiète un peu plus les marchés, mais pas au point d'imaginer des risques extrêmes. -
Les gestionnaires changent leurs vues sur les taux directeurs
Les prévisionnistes sondés par L’Agefi ont davantage touché à leurs prévisions de taux début septembre que début juillet. Ils repoussent la dernière baisse de la Banque centrale européenne à la fin de l’année plutôt qu’en septembre, et voient la Fed relancer prochainement son assouplissement, en parallèle d’une repentification de la courbe.
ETF à la Une

L'ETF d'Ark Invest, le casse estival de l'IPO de «Bullish»
- A la Société Générale, les syndicats sont prêts à durcir le ton sur le télétravail
- Revolut s’offre les services de l’ancien patron de la Société Générale
- Boeing essaie de contourner la grève en cours dans ses activités de défense
- Le Crédit Agricole a bouclé l'acquisition de Banque Thaler
- Les dettes bancaires subordonnées commencent à rendre certains investisseurs nerveux
Contenu de nos partenaires
-
Dernière séance
Après-Bayrou : Emmanuel Macron face au risque d'impasse
Pour remplacer François Bayrou, le chef de l'Etat cherche un profil susceptible d'éviter une motion de censure, un cas de figure qui ne lui laisserait pas d'autre choix que de dissoudre une nouvelle fois l'Assemblée nationale -
Edito
La chimère du « socle commun »
Un an plus tard, deux Premiers ministres au tapis – Barnier en décembre et sans doute Bayrou ce lundi – retour à la case départ avec toujours la même impossible équation à résoudre -
A Hénin-Beaumont, Marine Le Pen menace déjà le futur Premier ministre
Lors de sa rentrée politique, dimanche, la patronne du RN a durci son discours et énoncé ses conditions, portée par sa base dégagiste