
Avec Alphabet, Google offre la transparence sur ses nouvelles activités
Google se transforme en conglomérat technologique. La firme de Mountain View a annoncé lundi soir la réorganisation totale de ses activités sous la nouvelle holding Alphabet. Toutes les activités du groupe seront ainsi filialisées, chapeautées par Larry Page et Sergey Brin. «Les filiales d’Alphabet auront l’indépendance pour développer leurs propres marques», a précisé Larry Page sur son blog.
A la manière de l’empire Berkshire Hathaway du milliardaire Warren Buffett, dans la galaxie d’activités de Google chacune aura son existence propre. D’abord celle du X-Lab. Le laboratoire très secret de Google - à qui l’on doit la Google Glass, le projet de voiture sans chauffeur, la livraison par drone, ou Life Science qui développe des lentilles à détection de glucose pour les diabétiques - aura sa direction propre. Idem pour Nest, racheté l’an dernier et spécialisé dans les objets connectés pour la maison (thermomètres, alarmes…), Calico qui met au point des instruments sur le vieillissement, et Fiber, vaste projet de développement de la fibre optique. Les deux véhicules d’investissement dans les entreprises technologiques Google Venture et Google Capital deviendront également des filiales d’Alphabet.
A l’intérieur de Google, toutes les activités du «noyau dur» de la firme lancée en 1998 seront intégrées. Outre le moteur de recherche, la publicité en ligne, la cartographie avec Google Maps, Youtube et le système d’exploitation Android évolueront sous la même bannière. Jusque-là vice-président de l’ingénierie et de la recherche, Sundar Pichai prendra les rênes de la filiale.
Cette réorganisation a été saluée par les analystes qui y voient un effort de transparence sur les différentes activités. «Il y a eu beaucoup de spéculations sur l’argent qu’investit Google dans ses projets. Elles vont s’arrêter», souligne Colin Gillis, analyste chez BGC Financial. A Wall Street, mardi soir, l’action Google gagnait près de 4%.
Pour la première fois, Alphabet publiera pour le quatrième trimestre 2015 les résultats de chaque filiale qui la composent. Les investissements réalisés sur les projets fous du X-Lab et les niveaux de rentabilité dans chaque branche donneront une vision plus globale de l’empire Google.
Plus d'articles du même thème
-
Les agences de crédit affichent leur optimisme pour la Péninsule ibérique
S&P Global a relevé vendredi d’un cran à «A+» la note de l’Espagne, tandis que Fitch a aussi rehaussé d’un cran à «A» celle du Portugal, avec une perspective stable dans les deux cas. -
Boeing échoue encore à faire cesser la grève dans son pôle défense
Le conflit, qui touche trois usines américaines, va se poursuivre après le rejet vendredi de la dernière proposition de convention collective présentée par l’avionneur. -
«L’or demeure l’une de nos convictions fortes»
Nicolas Laroche, Global Head of Advisory & Asset Allocation, UBP
ETF à la Une

Kraken étend son offre de trading actions et ETF à l'Union européenne
- Le rachat de Mediobanca menace la fusion des gestions de Generali et BPCE
- Zucman contre Mistral, la France qui perd et la France qui gagne
- Le Crédit Agricole CIB transige sur les « CumCum »
- Mistral AI lève 1,7 milliard d’euros et accueille ASML à son capital
- Sébastien Lecornu commence son chemin de croix budgétaire avec Fitch Ratings
Contenu de nos partenaires
-
C'est non !
L’appel de la tech française contre la taxe Zucman
Start-uppers et investisseurs affirment que la taxe sur les patrimoines de plus de 100 millions d'euros est non seulement « contre-productive » mais aussi « inopérante ». Et détourne de l'essentiel : le risque de décrochage -
Editorial
L'imposture des hausses d'impôts comme compromis budgétaire
Le compromis, pardon : cette compromission fiscale sur le dos des entreprises est une impasse -
Tribune libre
Appel des entrepreneurs de la tech contre la taxe Zucman : « Ne cassons pas l’élan entrepreneurial français ! »
« Pour nous, entrepreneurs et investisseurs français, la proposition de Zucman est non seulement inopérante, mais elle nous détourne du principal enjeu de notre pays : le risque d’un décrochage économique et technologique par rapport au reste du monde, dans un contexte international de plus en plus dangereux et fragmenté »