Atos s’active dans les services de paiement

En plus de travailler à la mise en bourse prochaine de sa filiale Worldline, le groupe étudierait le dossier de rachat du danois Nets
Olivier Pinaud

Atos a fait du développement de Worldline, sa filiale de services de paiement, l’une de ses priorités pour 2014. En plus d’avoir enclenché le processus d’introduction en bourse de cette activité, la société de services informatiques négocie en parallèle le rachat d’un concurrent européen afin de renforcer la position de numéro un de Worldline sur le Vieux Continent. Selon le quotidien danois Borsen, Atos étudie le dossier de rachat de Nets. Numéro deux européen, le groupe danois est contrôlé par un consortium d'établissements financiers nordiques et par la banque centrale danoise. Contacté par Reuters, Atos a refusé de commenter ces informations.

«Nous pensons que Worldline est le meilleur partenaire industriel pour Nets afin de créer un PSP (payment service provider) leader en Europe continentale, loin devant l’américain First Data», indiquaient mi-décembre les analystes de Natixis à l’issue d’un séminaire organisé à Londres sur le secteur des services de paiement. Une acquisition de la taille de Nets, dont le prix estimé évolue autour de 1,5 milliard d’euros, soit environ 2 fois le chiffre d’affaires annuel, permettait à Worldline de se comparer à First Data ou au sud-américain Cielo. Nets réalise environ 800 millions d’euros de chiffre d’affaires, derrière le milliard de Worldline mais juste devant les 700 millions dégagés par First Data en Europe ou par WorldPay.

Pour cette opération, Atos serait conseillé par Deutsche Bank et BNP Paribas, tandis que JPMorgan piloterait le processus de cession de Nets. La société danoise pourrait intéresser d’autres acquéreurs dans un secteur en pleine recomposition. Les banques sont incitées par les nouvelles réglementations Bâle 3 ou Sepa à sortir du métier des services de paiement.

First Data est passé entre les mains de KKR en 2007. RBS a cédé WorldPay en 2010 aux fonds Bain et Advent. Plus récemment, au début du mois de décembre, UniCredit, Intesa Sanpaolo, Monte dei Paschi et BNL ont vendu 59,3% du capital de SIA à un consortium composé du Fonds stratégique italien, de F2i et d’Orizzonte, pour une valorisation totale de 765 millions d’euros. Avec un capital réparti entre DZ Bank, ICBPI, ABN Amro, ING et Rabobank, Equens fait également figure de cible potentielle, tout comme Concardis ou B+S, estiment les analystes de Natixis.

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