«Atalian compte réduire sa dette nette de 20 à 25 millions d’euros par an»

Loïc Evrard, directeur général des finances, revient sur la structure de bilan et la stratégie de croissance du groupe de services aux entreprises
Yves-Marc Le Réour

- L’AGEFI: Le placement privé inaugural réalisé voici un an a-t-il répondu à vos attentes?

- LOIC EVRARD: Cette levée obligataire de 250 millions d’euros à échéance 2020 a permis d’allonger de deux ans la maturité de la dette du groupe, d’en abaisser le coût global à 6% (contre 8,5% auparavant), de rendre l’entreprise indépendante des banques et de dynamiser les équipes. Cette souche high yield, qui offre un coupon annuel de 7,25%, constitue désormais la totalité de sa dette financière à moyen et long terme, la part à moins d’un an étant constituée de crédits d’affacturage destinés à l’exploitation courante. Atalian compte réduire de 20 à 25 millions par an son endettement net qui s’élevait à 334 millions sur l’exercice clos le 31 août dernier, soit 4 fois l’excédent brut d’exploitation.

- Comment a évolué la rentabilité de vos activités ?

- La marge brute d’exploitation a atteint 6,2% sur l’exercice écoulé, contre 6% un an auparavant, pour un chiffre d’affaires de 1,2 milliard en progression de 2,8%. Nous avons repositionné notre activité dans la propreté (52% du chiffre d’affaires) en mettant fin à plusieurs contrats non rentables pour environ 34 millions par an. En parallèle, nous avons racheté en juillet au néerlandais Vebego sa filiale française Carrard Services, qui réalise un chiffre d’affaires annuel de 75 millions et dégage une marge brute d’environ 10%. Nous avons également renforcé notre présence dans les services de sécurité et la gestion des espaces verts qui bénéficient d’une croissance organique plus dynamique. Pour l’exercice en cours, le groupe vise un excédent brut d’exploitation d’au moins 90 millions, en hausse de plus de 20% d’un an sur l’autre.

- Quelles sont vos ambitions à l’international ?

- Sur un chiffre d’affaires de 151 millions l’an dernier à l’international, la plus grande partie émanait du Benelux et d’Europe centrale. Afin de répondre plus efficacement aux appels d’offres européens, nous avons conclu à l’été 2013 une alliance avec le britannique Mitie, l’allemand Piepenbrock, l’espagnol Clece, l’italien Manutencoop et le néerlandais Facilicom. Ce consortium nommé UFS représente un chiffre d’affaires cumulé de plus de 7 milliards d’euros. Nous avons par ailleurs racheté une entreprise turque et pris pied en Indonésie ainsi qu’en Thaïlande en prenant le contrôle de deux sociétés locales. L’objectif est d’atteindre 500 millions d’euros de chiffre d’affaires à l’étranger d’ici 5 ans.

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