
Apax et Boussard & Gavaudan trouvent enfin une issue chez GFI
Le temps commençait à presser. Plus de 8 ans après leur entrée au capital de GFI Informatique, Apax Partners, son associé Altamir ainsi que le fonds Boussard & Gavaudan ont enfin trouvé une issue à leur investissement. Ils ont signé un accord avec le conglomérat qatari Mannai lui permettant de prendre 51% du capital de la société de services informatiques. Il s’agit du premier investissement du groupe qatari en France. Coté à la Bourse du Qatar, il a réalisé 1,5 milliard de chiffre d’affaires en 2014, dont 400 millions dans les services informatiques, notamment depuis une filiale indienne.
Initialement opposés en 2007, en raison des modalités de l’augmentation de capital qui devait permettre à Apax de devenir l’actionnaire de référence de GFI, le fonds et Boussard & Gavaudan s’étaient rabibochés en juin 2013. De concert, ils avaient porté leur participation à 80% du capital.
Mannai va d’abord acquérir 25% de GFI, au prix de 8,5 euros par action. Puis il lancera une OPA sur le solde du capital, toujours à 8,5 euros, et à 4,66 euros sur les bons de souscription et/ou d’acquisition d’actions remboursables. Compte tenu du flottant actuel de 20%, Mannai achètera auprès d’Apax et de Boussard & Gavaudan les titres nécessaires pour atteindre 51% du capital.
Un pacte d’actionnaires sera conclu entre les trois parties. Apax et Boussard & Gavaudan ont signé une promesse de vente sur le solde de leurs actions jusqu’en 2018. Le prix par action sera de 8,5 euros la première année, et pourra monter jusqu’à 9,35 euros ensuite en fonction d’un «multiple de résultat net cohérent avec celui de l’offre publique», expliquent les vendeurs. Mannai a pour sa part signé une promesse d’achat lui permettant d’acheter 20% de GFI en 2018 au prix de 8,5 euros par action, sous réserve que la société réalise au moins 42 millions de résultat net en 2017. Enfin, au-delà de ces promesses, les parties ont conclu des clauses de conservation des titres, de première offre et de sortie. Ce système permet à Mannai de payer le contrôle de GFI tout en gardant les anciens actionnaires impliqués.
Le prix de 8,5 euros par action représente une prime de 31,6% par rapport au cours du 20 novembre. Il valorise GFI à 561 millions d’euros et à 600 millions en ajoutant 40 millions de dette, soit un peu plus de 9 fois le résultat opérationnel courant estimé pour 2016.
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