Amazon revoit ses priorités d’investissements

Le groupe dirigé par Andy Jassy compte réduire la voilure sur ses activités déficitaires, notamment celle liée à l’assistant vocal Alexa.
Capucine Cousin
Amazon e-commerce, hub livraison
Amazon e-commerce, hub livraison  -  RK.

Alors que l’heure est la normalisation pour les géants technologiques, qui ont affiché des derniers résultats trimestriels mitigés, le géant du e-commerce Amazon n’échappe pas à la tendance.

Lui aussi s’apprête à lancer un plan de licenciements massif, portant sur 10.000 salariés, soit 3% de ses effectifs, pour faire face aux risques de récession et au ralentissement de la consommation. Il va aussi devoir réduire la voilure dans ses investissements. Y compris en taillant dans ses activités déficitaires.

Au premier chef dans sa division « Terminaux et services », qui travaille notamment sur son assistant vocal Alexa. Ce service lancé en 2014 devait être un des nouveaux relais de croissance d’Amazon. Il permet de commander par la voix plusieurs appareils Amazon autour de la maison connectée, tels son enceinte connectée Echo et son téléviseur. Or, cet écosystème serait devenu un gouffre financier, selon Business Insider et le Wall Street Journal – ce dernier évoque une perte de 5 milliards de dollars par an réalisée par l’entité. Et plusieurs dizaines de salariés travaillant sur Alexa affirmaient récemment sur LinkedIn avoir été licenciés.

L’enceinte connectée reste un succès de vente pour Amazon, et Alexa compte 71,6 millions d’utilisateurs, pas loin derrière ses concurrents Google Assistant et Siri d’Apple. Mais la plupart des appareils Amazon « sont vendus au prix coûtant », voire à perte, souligne un rapport interne cité par Business Insider. Amazon espérait monétiser l’appareil lorsque les clients utiliseraient l’appareil. Or l’enceinte Alexa n’a pas entraîné suffisamment d’achats d’articles sur Amazon. Son concurrent Google a d’ailleurs relevé des problèmes similaires de monétisation de son enceinte connectée, comme le relève ArsTechnica.

En revanche, Amazon renforce ses investissements dans le cinéma, lui qui a lancé un service de vidéo à la demande, Amazon Prime Video. Le groupe a mis un pied dans le cinéma en acquérant en mai 2021 les studios hollywoodiens MGM pour 8,45 milliards de dollars. Il prévoit de dépenser plus d’un milliard de dollars par an pour produire des films qu’il sortira en salles, révélait jeudi l’agence Bloomberg, citant des sources proches. Le géant du e-commerce compte produire entre 12 et 15 films par an qui sortiront sur grand écran. Ce qui le met sur un pied d'égalité avec de grands studios comme Paramount Pictures.

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