Alstom fait valoir ses atouts dans le transport ferroviaire

Avec un bilan renforcé par le cash reçu de GE pour ses actifs dans l'énergie, le groupe espère dégager une croissance supérieure à celle du secteur.
Olivier Pinaud

La signature définitive de l’accord avec General Electric n’interviendra qu’au deuxième trimestre 2015, après une assemblée générale confirmée au 19 décembre prochain, mais Alstom a déjà tourné la page de l’énergie. Ce pôle ainsi que certains coûts de structure ont été classés en activités en cours de cession et ne sont donc pas inclus dans les commandes, le chiffre d’affaires et le résultat opérationnel du premier semestre du groupe.

Désormais, Alstom se concentre sur le ferroviaire, «marché dans lequel les opportunités de croissance nous paraissent exister dans l’ensemble des régions pour autant qu’on se dote des moyens nécessaires pour les saisir», estime Patrick Kron, le PDG d’Alstom pour quelques mois encore.

Selon l’Unife, l’association européenne de l’industrie du rail, le marché mondial du transport ferroviaire affichera un taux de croissance annuel moyen de 2,8% sur la période 2011-2019, porté notamment par les investissements dans la signalisation et les systèmes urbains intégrés (matériels, signalisation et services). Alstom, qui continuera tout de même à profiter des résultats des coentreprises avec GE dans l’énergie, pense faire mieux, alors que depuis 2011 sa croissance dans le ferroviaire a atteint en moyenne 6% par an.

Pour les prochaines années, le groupe vise ainsi un chiffre d’affaires en croissance de plus de 5% par an à périmètre et taux de change constants avec une marge opérationnelle qui devrait «s’améliorer graduellement dans la fourchette de 5% (son niveau actuel, ndlr) à 7%». A fin septembre, son carnet de commandes représentait 26,9 milliards d’euros, soit 4 années de chiffre d’affaire, avec un ratio «book-to-bill» de 2,1 fois.

Les 9,25 milliards d’euros de cash qu’Alstom recevra de GE l’an prochain vont profondément modifier le bilan du groupe, dont la dette nette s’élève à 3,9 milliards d’euros à fin septembre. La direction détaillera avant l’AG du 19 décembre la part qu’elle compte rendre aux actionnaires sous forme de dividende exceptionnel. Mais Patrick Kron entend doter Alstom d’un bilan suffisamment solide pour lui permettre, si besoin, de participer à la concentration du secteur ferroviaire. Un mouvement probable alors que la Chine vient d’engager la fusion de ses deux grands équipementiers, CSR et CNR, afin de leur permettre de concurrencer plus efficacement les occidentaux.

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