Alstom est ouvert à toutes les solutions pour maximiser la valeur de sa branche transport

Mise en Bourse avant l'été, cession industrielle, voire mélange des deux... le groupe doit ouvrir le capital de sa division pour faire remonter du cash
Olivier Pinaud
Alstom est ouvert à toutes les solutions pour maximiser la valeur de sa branche transport - Photo : PhB
Alstom est ouvert à toutes les solutions pour maximiser la valeur de sa branche transport - Photo : PhB  - 

Partenariat industriel ou mise en Bourse. Alstom fait jouer la concurrence pour tenter de maximiser la valeur de sa branche de transport ferroviaire, dont l’ouverture du capital doit lui permettre de régler les besoins en cash de sa division énergie. La décision pourrait être prise en avril et si la voie de l’introduction en Bourse était retenue, elle pourrait intervenir «au plus tôt fin juin», a précisé à Reuters Henri Poupart-Lafarge, le président d’Alstom Transport, et ancien directeur financier du groupe.

Epaulée par BoA Merrill Lynch et Deutsche Bank, la direction privilégie pour l’instant une solution industrielle en mesure d’offrir d’éventuelles synergies, comme un développement en Chine ou au Japon. Mais, «même si, pour des questions de timing et variées, on va vers une mise en Bourse, ça ne sera pas un échec et les discussions (avec des partenaires industriels, ndlr) pourront continuer. C’est d’ailleurs pour cela que la mise en Bourse est intéressante, je trouve, pour Transport», assure Henri Poupart-Lafarge. Selon lui, l’annonce en fin d’année dernière de la volonté de céder une partie du capital de la division «a ouvert un bal dans lequel on discute avec nos différents partenaires historiques pour savoir s’ils sont intéressés par un renforcement de nos liens».

Alstom n’exclut pas un mélange des genres: «on peut même imaginer que ça se combine avec la mise en Bourse dès lors qu’un petit partenaire industriel se dit qu’il serait bien pour lui de prendre un ‘ticket’ de 5%. S’ils sont quatre à dire ça, ça peut répondre plus facilement à la taille de ce qu’on voulait.»

Une ouverture d’esprit qui illustre la complexité du dossier: vendre une participation minoritaire, de l’ordre de 25%, dans un secteur cyclique, et sachant que les acheteurs potentiels ont parfaitement en tête les contraintes financières du vendeur. Selon Credit Suisse, la dette nette d’Alstom pourrait culminer à 2,9 fois l’Ebitda à la fin de l’exercice 2013-2014, un niveau intenable pour pouvoir rivaliser face à des concurrents comme General Electric ou Siemens dans des métiers fortement consommateurs de capitaux. Alstom publiera ses résultats annuels le 7 mai.

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