
Alcatel-Lucent prépare sa filiale sous-marine à sa prochaine mise en Bourse
Cela marquera l’une des toutes dernières étapes de la réorganisation d’Alcatel-Lucent engagée par Michel Combes lors de son arrivée à la direction générale de l'équipementier en télécoms en juin 2013. Le groupe a confirmé le projet d’introduction en Bourse de sa filiale Alcatel Submarine Networks (ASN), numéro un mondial de la fabrication et de la pose de câbles sous-marins de télécoms.
L’augmentation de capital donnera les moyens à ASN de financer la reprise de son activité et sa diversification vers d’autres secteurs, comme l’industrie pétrolière et gazière. Alcatel-Lucent en profitera aussi pour vendre des titres, conformément au plan de cessions d’actifs lancé en 2013 pour un milliard d’euros. Le groupe gardera le contrôle.
Alcatel-Lucent veut profiter de la reprise attendue d’une activité extrêmement cyclique. Entre 2009 et 2013, le chiffre d’affaires d’ASN a chuté de moitié, passant de 825 millions à 410 millions d’euros. Mais la reprise des commandes laisse entrevoir une remontée des revenus. En s’appuyant sur les contrats signés par ASN dernièrement et ceux dans les tuyaux, les analystes de Credit Suisse estiment que le chiffre d’affaires de la filiale pourrait monter à 625 millions d’euros en 2015 et à 825 millions en 2016. Avec un multiple de deux fois le chiffre d’affaires, comme celui de l’américain TE Connectivity, ASN serait valorisée au-delà du milliard d’euros.
Annoncée initialement pour le premier semestre 2015, l’IPO sera décalée dans le courant du second semestre, a indiqué Michel Combes. L’opération nécessite de mettre de l’ordre dans la structure juridique. Actuellement, ASN contrôle les deux tiers des intérêts économiques de sa flotte de navires de pose de câbles, entre des détentions en direct et indirectes via la société commune Alda Marine nouée avec Louis Dreyfus Armateurs en 2000. ASN détient 51% du capital d’Alda Marine. La réorganisation juridique en cours doit lui permettre de prendre 100% du capital d’Alda Marine et de regrouper dans celle-ci l’intégralité de la flotte de navires. Louis Dreyfus Armateurs resterait le partenaire maritime d’Alcatel-Lucent.
Cette simplification juridique permettra d’optimiser la gestion de la flotte et d’améliorer la marge opérationnelle d’ASN. Ce mouvement sera financé grâce à un crédit en cours de négociations avec deux banques, la prise de contrôle en totalité des navires permettant de garantir le financement.
Plus d'articles du même thème
-
Les promesses d’approvisionnement stabilisent les prix du gaz naturel en Europe
Les flux attendus ou déjà constatés de gaz naturel liquéfié en provenance des Etats-Unis vers l’Europe et de Russie vers la Chine ont permis de stabiliser les prix, malgré des stocks très en retard pour la saison. -
Les marchés émergents affirment leur surperformance en 2025
Les marchés d'actions comme d'obligations affichent des performances inédites sur la décennie. Ils sont soutenus par la baisse du dollar et désormais par l’assouplissement monétaire de la Fed. Mais des défis demeurent. -
La cotation d’Aumovio à Francfort témoigne du recentrage de Continental
Malgré un contexte sectoriel difficile, la valeur boursière du spécialiste de l’électronique automobile a atteint 3,8 milliards d’euros à l’issue de son IPO.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

BlackRock lance le premier ETF adossé à la méthodologie MSCI World sur la neutralité géographique et sectorielle
- Le patron de la Société Générale prend la menace Revolut au sérieux
- L’AMF sanctionne Altaroc et ses deux dirigeants à hauteur de 1,3 million d’euros
- Le Crédit Agricole revendique une place dans l’accès aux soins et les services aux plus âgés
- BNP Paribas confirme ses objectifs 2025 et dévoile des ambitions pour 2028
- Fitch abaisse la note de la France
Contenu de nos partenaires
-
Noeud coulant
Sébastien Lecornu : la voie étroite
Après la mobilisation en demi-teinte de jeudi, le Premier ministre va poursuivre dans le secret ses consultations pour former une coalition. Les oppositions lui demandent de dévoiler son jeu. Il reste encore à couvert -
Editorial
Une France de non-grévistes
N’en déplaise aux syndicats et à la gauche, la journée « noire » du 18 septembre et son million de manifestants annoncé était plus près de l’échec que du triomphe -
A Paris, dans le cortège intersyndical, le slogan « taxer les riches » a écrasé tous les autres
L'intersyndicale, qui avait appelé à défiler dans la rue pour la première fois depuis 2023 et la contestation contre la réforme des retraites, a réuni moins de manifestants qu'espéré