Airbus Group avance dans son plan de cessions d’actifs non stratégiques

Le groupe a reçu de nombreuses marques d’intérêt, d’industriels et de fonds, pour plusieurs de ses activités dans la défense ou la sécurité.
Olivier Pinaud

Airbus Group a l’embarras du choix. La vente d’un ensemble d’actifs d’électronique militaire a suscité un grand nombre de marques d’intérêt. Selon Bloomberg, Carlyle, KKR et Blackstone ont déposé une offre de reprise sur le bureau d’Evercore, la banque chargée du mandat de vente. Les industriels Thales et Rheinmetall ont également soumis une offre lors du premier tour.

Baptisé «Projet Orlando», ce plan de cessions regroupe différentes activités, allant de capteurs pour radars aux équipements de contrôle des frontières, en passant par la fabrication de périscopes pour les sous-marins. Elles devraient générer un chiffre d’affaires consolidé de 1,1 milliard d’euros en 2015, selon un document consulté par Bloomberg, avec un Ebitda compris entre 90 et 100 millions d’euros. 35% du chiffre d’affaires sont réalisés en Allemagne. Le pays dispose d’un droit de veto sur la vente en raison du caractère stratégique de certaines activités et des contrats. Une cession à un fonds d’investissement permettrait de déconsolider l’intégralité du périmètre en une seule opération, alors que les industriels pourraient n’être intéressés que par certains pans d’activité. Le montant de la transaction est estimé à près de 1 milliard d’euros.

Après avoir échoué dans sa tentative de rapprochement en 2012 avec le britannique BAE Systems, projet qui devait lui permettre de combler son déficit de taille dans les activités militaires face à son concurrent Boeing, Airbus Group a engagé en 2013 une réorganisation de ses activités dans la défense autour des avions, des hélicoptères et des missiles.

Le «Projet Orlando» fait partie de ce plan, tout comme la vente en cours de Vizada, l’opérateur de communication par satellites, ou bien encore celles d’ESG et d’Atlas Elektronik. En début de semaine, Airbus Group a conclu la vente de sa filiale américaine de télécommunications par satellites pour l’administration au groupe Satcom Direct Communications. Le montant de la transaction n’a pas été précisé. Au total, le groupe d’aéronautique et de défense espère récupérer 2 milliards d’euros de la vente de ses différents actifs.

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