
Abertis veut profiter de la valeur de ses tours de télécoms
Le secteur des infrastructures de télécommunications terrestres va gagner un nouvel acteur de poids coté en Bourse. Abertis a confirmé hier le projet d’IPO de sa division de tours de diffusion. L’opération aura lieu dans le courant de 2015, en fonction des conditions de marché. La structure mise en Bourse n’intégrera pas les infrastructures satellitaires Hispasat.
La division de télécoms d’Abertis possède 7.700 tours louées à des opérateurs de télécoms pour y placer leurs antennes, mais aussi à des chaînes de télévisions ou des radios. Elle a dégagé 386 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013 retraité de la part des satellites, mais ce montant ne comprend pas la contribution en année pleine des tours acquises auprès de Telefonica et de Yoigo. Son Ebitda s’est élevé à 169 millions d’euros. Selon El Confidencial, Abertis pourrait vendre 60% du capital de sa division de télécoms pour une valorisation totale de 3 milliards d’euros, ce qui correspondrait à un peu moins de 20 fois l’Ebitda, multiple courant dans le secteur.
Francisco Reynés Massanet, le directeur général d’Abertis, n’a pas voulu confirmer ces chiffres, indiquant que la valorisation de la société n’avait pas encore été arrêtée. D’autant que d’ici là Abertis n’exclut pas de nouvelles acquisitions de tours. Le groupe espagnol est par exemple cité comme un candidat potentiel au rachat des 3.000 tours mises en vente par Oi au Portugal.
Le projet d’IPO des tours de télécoms entre dans le cadre du nouveau plan stratégique 2015-2017 dévoilé hier à Londres par Francisco Reynés Massanet. Le produit de l’ouverture du capital des tours de diffusion servira à financer le développement du groupe dans les autoroutes, métier qui représente déjà 90% de son Ebitda annuel. L’objectif de ce plan triennal vise à atteindre 4 milliards d’euros d’Ebitda en 2017, soit un rythme moyen annuel de croissance de 8%.
Abertis prévoit également d’augmenter de 5% par an son dividende d’ici à 2017 et de racheter 5% de son propre capital. Il attribuera également 1 action nouvelle pour 20 détenues. Le groupe espagnol pourrait ainsi distribuer au total en 3 ans 2,2 milliards d’euros à ses actionnaires (hors rachats d’actions), soit 500 millions de plus qu’entre 2012 et 2014.
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