
TPG se frotte les mains dans le secteur de la pharmacie
C’est Noël avant l’heure pour Texas Pacific Group. Le fonds de private equity basé à Fort Worth a conclu la vente du fabricant de génériques Par Pharmaceutical Holdings à Endo International pour 8 milliards de dollars, dette de 2,35 milliards de dollars comprise. L’offre comprend une part en numéraire (6,5 milliards de dollars) et en titres Endo (18 millions d’actions). Barclays, Deutsche Bank et Houlihan Lokey ont conseillé Endo, tandis que JPMorgan a assisté Par.
TPG avait racheté Par en 2012 dans le cadre d’un LBO pour 1,9 milliard de dollars seulement. Il y a trois ans, le laboratoire de Woodcliff Lake (New Jersey) avait cédé à la pression de l’investisseur activiste Relational Investors qui poussait le scénario d’une cession. Ces dernières semaines, Par étudiait également la possibilité d’une introduction en Bourse. La société compte un portefeuille d’une centaine de produits disposant déjà d’une autorisation de mise sur le marché, dont des produits injectables et oraux. «Le succès de Par reflète en partie notre expertise opérationnelle et notre engagement durable dans l’industrie en croissance de la santé», a souligné Todd Sisitsky, associé de TPG Capital North America.
Avec cette nouvelle offre, Endo espère enregistrer une croissance des revenus à deux chiffres au sein de sa filiale de médicaments génériques (Qualitest). Le groupe de Dublin, qui a mené six acquisitions depuis 2013 mais a échoué à reprendre Salix Pharmaceuticals, se hissera ainsi dans le top 5 des génériqueurs mondiaux. D’après le cabinet EvaluatePharma, le marché mondial des génériques, estimé à 74 milliards de dollars, devrait connaître une croissance annuelle moyenne de 6,3% au cours des six prochaines années.
Pour TPG, la réussite de cette opération tient notamment à la vigueur du marché des fusions-acquisitions dans le secteur de la santé. Au titre du premier trimestre, la valeur des opérations ressort à 95,3 milliards de dollars. Cela représente une hausse de 70% par rapport à la période comparable de 2014, selon les données de Thomson Reuters. AbbVie a notamment mis la main sur Pharmacyclics, tandis que Mylan a formulé le mois dernier une offre non sollicitée sur Perrigo.
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