L’investissement en immobilier de bureaux parisiens bat encore des records en 2019

Le marché francilien a notamment attiré beaucoup d’investisseurs étrangers sur les grandes transactions.
Fabrice Anselmi

Le GIE Immostat a confirmé jeudi une deuxième année d’investissements record consécutive en immobilier d’entreprise en Ile-de-France, à 26,9 milliards d’euros en 2019 (+14%). «Après un premier semestre parti sur la lancée de l’année précédente, grâce aux investisseurs étrangers et notamment coréens, le marché a profité de la baisse de taux au second semestre, incitative pour les investisseurs français (OPCI et SCPI)», rappelle Virginie Houzé, directrice Etudes et Recherche de JLL France, évoquant un quatrième trimestre de 10,3 milliards.

«La projection des rendements dans ce contexte de taux, la très bonne dynamique des valeurs locatives (malgré une demande placée en baisse faute d’offres dans Paris QCA) et la pression de la demande à laquelle s’ajoutent des financements peu coûteux forment un environnement porteur», poursuit-elle. Avec pour résultat un record de 8 méga-transactions (au-dessus de 500 millions) alors que les autres bonnes années en donnaient la moitié, dont 3 au-dessus de 900 millions : les 28 actifs de Terreis (acquis par Swiss Life AM, 1,8 milliard), Le Lumière (Primonial et Samsung SRA, 1,2 milliard), la tour Majunga (Mirae et Amundi, 910 millions). Sans compter 71 opérations supérieures à 100 millions, pour un total sur les bureaux parisiens de 21,7 milliards (19,5 en 2018), dont 8,8 rien que dans le secteur Croissant Ouest-La Défense. Les investissements ont atteint également des records sur les commerces (3,1 milliards, contre 2,2 en 2018) et les entrepôts logistiques (1,26 milliard, contre 0,96 en 2018) selon JLL, et plus généralement en France avec 38 milliards estimés (+18%).

«Paris est devenue l’une des premières places mondiales de l’immobilier d’entreprise : à fin septembre celle qui attirait le plus de capitaux étrangers devant Londres», note Virginie Houzé. Avec donc des rendements qui se tassent un peu, dans la fourchette 2,75-3,25%, «et une baisse similaire vers 4% sur la logistique, qui fait l’objet d’une demande d’investissement croissante tant pour ses rendements que pour son rôle dans l’évolution du commerce».

L’année 2020 devrait suivre la même tendance dynamique, avec toujours des taux bas, des fonds abondants et des financements faciles. «Sauf imprévus, nous anticipons encore 25 milliards d’investissements (et 9 en régions), même si cela dépendra de la capacité des opérateurs à placer de très grosses transactions sur le marché», conclut JLL, qui relève la part croissante des actifs «value-add», symptomatique d’investisseurs qui recherchent du rendement par la création de valeur sur des immeubles en restructuration dans un marché dynamique.

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