
L’Eurogroupe engage les débats techniques sur le budget de la zone euro

La capacité budgétaire pour la zone euro marque les débats économiques européens en ce début d’année. Après un mandat donné à l’Eurogroupe par les chefs d’Etat et de gouvernement en décembre, lors du sommet de la zone euro, les grands argentiers européens doivent à présent s’atteler à formuler une proposition d’architecture d’un tel instrument d’ici à la fin du semestre.
La réunion de l’Eurogroupe de janvier n’avait pas pour objectif d’entrer dans le fond du sujet, raison pour laquelle seul un cadre de travail avait été évoqué. Ce lundi 11 février, ce sont donc des débats substantiels qui vont pouvoir débuter.
La tâche ne s’annonce pas aisée pour autant. Les discussions des derniers mois ont laissé transparaître de véritables divergences sur cette future capacité budgétaire pour la zone euro. Pour surmonter quelque peu celles-ci, l’outil de stabilisation, voulu par la Commission, a été abandonné au niveau politique, bien que du travail ait lieu au niveau technique.
Taxe sur les transactions financières
Trois points principaux vont être abordés ce lundi, durant des échanges qui devraient être assez francs. Au volet «dépenses», il s’agira d’abord d’évoquer l’origine des fonds devant soutenir les Etats. Plusieurs instruments pourraient être utilisés pour ce faire.
Les ministres plancheront également sur la manière d’alimenter cette capacité budgétaire. Plusieurs options sont sur la table, telles que des contributions nationales ou encore la taxe sur les transactions financières. Certains Etats, dont la France, se positionnent pour un financement hors cadre financier pluriannuel.
Enfin, la troisième question de fond qui sera évoquée aura trait à la gouvernance de cet instrument. Le rôle des pays n’ayant pas adopté la monnaie commune dans le processus de prise de décision et de contrôle fait partie des points clés dans le cadre de cette discussion.
Quoi qu’il en soit, les participants à la réunion de l’Eurogroupe ne discuteront pas de la taille de cette future capacité budgétaire. Ce point politiquement sensible ne peut en effet être abordé en dehors des négociations relatives au cadre financier pluriannuel post-2020.
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