L’été n’a pas été propice aux fusions impliquant des entreprises françaises

La valeur des transactions annoncées a chuté de 42,5% sur neuf mois, selon Thomson Reuters. Goldman Sachs ressort en tête des banques conseil.
Yves-Marc Le Réour

Le retard accumulé par les entreprises françaises en matière de fusions et acquisitions aura du mal à être comblé d’ici la fin de l’année. Sur le seul troisième trimestre 2015, les transactions annoncées impliquant au moins une entreprise française (vendeur, acquéreur, cible) «ont diminué de plus de moitié d’un an sur l’autre pour s’établir à 27,3 milliards de dollars (24,5 milliards d’euros), au plus bas depuis le troisième trimestre 2012», montrent les chiffres de Thomson Reuters.

Les opérations sur des cibles françaises, qui s’élèvent à 14,3 milliards de dollars, affichent de leur côté une baisse de 26% d’un an sur l’autre. Parmi les transactions les plus importantes de l’été figurent le projet de rachat des réacteurs nucléaires d’Areva par EDF et le rapprochement des activités logicielles de Schneider avec le britannique Aveva.

Sur les neuf premiers mois de 2015, l’activité a chuté de 42,5% à la fois pour les transactions impliquant des groupes français (112,9 milliards de dollars) et pour celles qui visent spécifiquement des entreprises françaises (80 milliards). Dans cette dernière catégorie, les offres émanant d’acquéreurs étrangers (73% du total) ont diminué de 37%, alors que les opérations purement domestiques ont reculé de 54%. Quant aux transactions annoncées par des prédateurs français sur des groupes étrangers, elles se sont contractées de 45%.

Les entreprises les plus actives sur le marché français du M&A depuis le début de l’année appartiennent au secteur des télécommunications qui représente plus d’un quart de l’ensemble des transactions, devant l’industrie (14,4%) et l’immobilier (11,3%). En queue de peloton, on trouve le secteur financier (3%), la distribution (1,5%) et les biens de consommation durables (0,8%).

Goldman Sachs ressort à la première place du classement des banques conseils sur neuf mois, en ayant travaillé sur 15 opérations pour une valeur cumulée de 31,2 milliards de dollars, devant Morgan Stanley (15 transactions pour 31,17 milliards). Viennent ensuite JPMorgan (14 opérations, 29,16 milliards) et BNP Paribas (34 transactions, 27,47 milliards). Le montant des commissions prélevées sur des transactions bouclées depuis le 1er janvier a progressé de 1,8% d’un an sur l’autre, à 1,45 milliard de dollars.

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