
Les obligataires de Rallye constatent les dégâts

Les détenteurs d’obligations Rallye connaissent désormais avec précision l’ampleur de leurs pertes, à la suite de la tenue cet après-midi des enchères sur les CDS (credit defaut swaps), les contrats qui permettaient de se couvrir contre un défaut de la maison-mère de Casino et qui ont été déclenché après la mise en sauvegarde de la holding le 23 mai. Ces enchères ont fixé le prix des obligations à 12,5% du pair. En appliquant ce prix à l’ensemble du stock de dette non garantie de Rallye, obligataire et bancaire, soit 1,6 milliard au total, la perte de valeur atteint près de 1,4 milliard d’euros pour ces créanciers.
Le marché avait déjà anticipé les pertes. Hier soir, les obligations d’échéance 2021 de Rallye cotaient à seulement 16,75% du pair. Elles perdaient encore plus de 1 point cet après-midi.
Les pertes s’annoncent également douloureuses pour les banques qui vendaient des CDS Rallye. Au total, sur un montant notionnel net de 681,9 millions de dollars au 17 mai 2019, elles vont devoir rembourser 87,5% aux détenteurs de CDS, soit près de 600 millions de dollars. Neuf banques ont participé aux enchères (Barclays, BNP Paribas, Citigroup, Credit Suisse, Deutsche Bank, Goldman Sachs, JPMorgan, Merrill Lynch et Morgan Stanley), ce qui ne signifie pas que toutes étaient vendeuses de CDS.
A l’inverse, les investisseurs qui avaient misé sur un défaut de Rallye en achetant des CDS empochent d’importantes plus-values en fonction du prix moyen auquel ils avaient payé ces contrats.
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Donald Trump à Londres : faste royal pour la deuxième visite d'État du président américain
Londres - Donald Trump est attendu mardi soir au Royaume-Uni pour une deuxième visite d’Etat historique, où la pompe royale se déployera en grand pour amadouer le président américain. Des milliers de manifestants ont prévu de protester à Londres contre sa venue, mais le président de 79 ans, très impopulaire au Royaume-Uni, évitera la capitale. Protégé par un dispositif de sécurité massif, sur terre, dans les airs et sur la Tamise, M. Trump doit rester confiné mercredi dans l’enceinte du château de Windsor, à 40 km de Londres, pour la partie royale de ce voyage d’Etat. Même la traditionnelle procession en calèche aura lieu dans le parc de Windsor, évitant les rues de la petite ville. M. Trump rencontrera ensuite jeudi le Premier ministre Keir Starmer à Chequers, sa résidence officielle de campagne à 70 km de Londres, pour un volet plus politique et économique, avant de repartir le soir même. Selon certains médias britanniques, le roi Charles III, 76 ans, toujours soigné pour un cancer, n'était pas emballé à l’idée de réinviter l’imprévisible président américain qui avait déjà eu les honneurs d’une première visite d’Etat en 2019, accueilli par la reine Elizabeth II. Mais le gouvernement travailliste entend capitaliser sur la fascination de Donald Trump pour la famille royale, et ainsi renforcer la «relation spéciale» historique entre Londres et Washington. Cette visite représente «un moment très important» pour les deux hommes, estime Evie Aspinall, directrice du centre de réflexion British Foreign Policy Group. Trump, dont la mère était Ecossaise, pourra «savourer le faste et le cérémonial qu’il affectionne», souligne-t-elle. Pour Starmer, «c’est l’occasion de détourner l’attention du mécontentement» dans le pays, «et de braquer les projecteurs sur les questions internationales, où il a connu le plus de succès en tant que Premier ministre», ajoute-t-elle. Investissements Cette visite doit aussi acter au moins dix milliards de livres (11,56 milliards d’euros) d’investissements américains au Royaume-Uni dans la tech, le secteur bancaire et le nucléaire, lorsque M. Starmer recevra Donald Trump à Chequers. Keir Starmer cajole le président américain depuis que ce dernier est revenu au pouvoir en janvier. Cette stratégie lui a permis d’amortir l’impact des droits de douane et de garder une ligne de communication avec Trump sur l’Ukraine, au menu des discussions, ou sur Gaza. Pour cette deuxième visite d’Etat, rien ne sera trop beau pour divertir Donald Trump et son épouse Melania. En fin de matinée mercredi, le couple sera accueilli en grande pompe par le roi et la reine Camilla à Windsor. Une salve royale sera tirée du château et depuis la Tour de Londres en leur honneur, avant que le roi, la reine, le prince héritier William et son épouse Catherine se joignent à eux pour la procession en calèche. Une garde d’honneur XXL, avec trois régiments de la Garde royale accueillera ensuite Donald et Melania Trump avec fanfare, tambours et cornemuses dans la cour carrée du château. «C’est plus important que pour sa première visite... c’est la garde d’honneur la plus importante de mes 20 ans de carrière», explique à l’AFP le lieutenant-colonel Storm Green. Donald Trump passera en revue cette garde d’honneur, avant un déjeuner en privé avec la famille royale. Une autre cérémonie militaire, avec un survol de la patrouille acrobatique des «Red Arrows» précèdera le traditionnel banquet royal avec quelque 150 invités. «Passer un bon moment» «Je veux passer un bon moment et respecter le roi Charles qui est un vrai gentleman», avait déclaré en juillet Donald Trump à propos de cette visite. Elle survient à un moment délicat pour Keir Starmer, contesté au sein même de son parti après deux semaines calamiteuses qui ont vu le départ de sa numéro 2 Angela Rayner et le limogeage de son ambassadeur à Washington Peter Mandelson, après des révélations sur ses liens étroits avec le criminel sexuel américain Jeffrey Epstein. Un sujet dont Donald Trump aurait préféré qu’il ne traverse pas l’Atlantique, car il était lui aussi un temps proche d’Epstein, qui est mort en prison, et l’affaire l’empoisonne depuis de longues semaines. Cette visite d’Etat verra «l’amitié indestructible» entre les deux pays «atteindre de nouveaux sommets», a promis Downing Street. Melania Trump aura son propre programme jeudi avec la reine Camilla - si elle est guérie de la sinusite aiguë dont elle souffrait mardi - et la princesse Kate. Brigitte DUSSEAU avec Danny KEMP © Agence France-Presse