
Les investisseurs demeurent méfiants sur la dette émergente

Et si la dette émergente profitait du resserrement monétaire de la Fed. Par le passé, dans ces phases de marché, ces obligations se sont plutôt bien comportées. Au cours des trois derniers cycles de hausse des taux, leurs spreads se sont resserrés de plusieurs centaines de points de base (pb) entre le premier et le dernier relèvement (-200 pb entre 2015 et 2017).
Ce resserrement intervient généralement après un fort réajustement des dettes émergentes, ce qui a été le cas ces dernières semaines. Les investisseurs s’inquiètent du financement qui devient plus difficile notamment en dollar. Mais plus que la hausse du billet vert, le plus pénalisant pour les pays émergents est la correction de leur devise. Au resserrement monétaire s’est ajouté le conflit en Ukraine et sa conséquence sur les prix des matières premières et le risque sur la croissance mondiale. JPMorgan AM a revu en baisse sa prévision économique pour cette année à 4,5% soit un différentiel de 1 point par rapport aux pays développés.
Appétit limité des investisseurs
La classe d’actifs a aussi corrigé pour des questions de valorisation. Le spread des dettes souveraines en monnaie forte passant de 340 points de base (pb) à 520 pb au pic avant de revenir à 400 pb. «Le plus frappant est le creusement à des niveaux extrêmes de l’écart de rendement entre les obligations investment grade (IG) et high yield (HY) à 550 pb», relève Luc D’hooge, responsable de la gestion dette émergente chez Vontobel. Le spread n’avait pas été aussi large depuis la crise asiatique de la fin des années 1990 (hors crise récente du Covid). Ce spécialiste voit dans cet écart un indicateur de l’appétit actuellement limité des investisseurs pour les actifs émergents mais estime que le spread ne devrait pas pour autant être aussi élevé.
Contrairement aux pays développés, la plupart des banques centrales des pays émergents ont agi très tôt face au risque inflationniste et anticipé le resserrement des politiques monétaires occidentales. «Cet ajustement les aide. Elles n’ont plus trop à agir désormais», estime Luc D’hooge. L’impact de la hausse des prix des matières premières sur les balances courantes est négatif pour bon nombre de pays mais de façon modérée et en revanche fortement positif pour les exportateurs d’hydrocarbures. Le gérant estime que si cette inflation des coûts de l’énergie et des produits alimentaires peut créer des tensions, c’est probablement reflété dans les prix. L’endettement lié au Covid a augmenté mais dans une moindre mesure que dans les pays développés. «Le problème pour les émergents est que le marché s’inquiète davantage car la capacité de ces pays à s’ajuster est moins grande», indique Luc D’hooge.
Plusieurs défauts ces derniers mois
«Les facteurs idiosyncratiques exacerbent ce différentiel, ajoutent les stratégistes de Goldman Sachs. La part des émetteurs souverains ‘distressed’ est supérieure à avant la crise du Covid.» Plusieurs pays ont fait défaut ces derniers mois, le Sri Lanka étant le dernier. Mais les facteurs spécifiques au HY ne sont qu’une partie de l’équation. Cet écart serait aussi dû au bon comportement des dette IG, moins sensibles aux fondamentaux et plus favorisées par les politiques monétaires expansionnistes. La normalisation de ces politiques devrait aider à un resserrement de l’écart. Mais il pourrait être minime, selon Goldman Sachs qui s’attend à une poursuite de la hausse des spreads EM à 430 pb avec une plus forte contribution de l’IG (+35 pb contre +25 pb pour le HY).
{"title":"Les d\u00e9fauts risquent de se multiplier en Russie»,"body":{"value":"Le d\u00e9faut de la Russie <\/a>ne semble plus \u00eatre qu\u2019une question de jours. Le pays n\u2019a pu honorer le remboursement du solde d\u2019une obligation arrivant \u00e0 \u00e9ch\u00e9ance le 4 avril (552 millions de dollars, le reste ayant \u00e9t\u00e9 rembours\u00e9 en rouble par anticipation) alors que le Tr\u00e9sor am\u00e9ricain a interdit aux institutions financi\u00e8res am\u00e9ricaines <\/a>de recevoir des paiements du gouvernement russe, supprimant de facto l\u2019exemption accord\u00e9e dans un premier temps jusqu\u2019au 25 mai.
\nMoscou a finalement pay\u00e9 en roubles (ce qui n\u2019est pas autoris\u00e9) ainsi qu\u2019un coupon d\u00fb le m\u00eame jour (84 millions de dollars). A l\u2019issue de la p\u00e9riode de gr\u00e2ce de 30 jours le d\u00e9faut devrait \u00eatre d\u00e9clar\u00e9 sauf \u00e0 payer avec les r\u00e9serves d\u00e9tenues dans le pays via des institutions non soumises aux sanctions. Le Kremlin insiste sur sa volont\u00e9 de continuer \u00e0 payer<\/a> et pourrait porter l\u2019affaire devant les tribunaux. Les investisseurs se disent \u00e9galement p\u00e9nalis\u00e9s par la d\u00e9cision du Tr\u00e9sor am\u00e9ricain. Plusieurs entreprises n\u2019ont pu effectuer des paiements, \u00e0 plusieurs reprises pour Russian Railways<\/a>. Elle a \u00e9t\u00e9 d\u00e9clar\u00e9e en d\u00e9faut par un comit\u00e9 de d\u00e9termination en fin de semaine derni\u00e8re. La particularit\u00e9 de ces dettes est que la p\u00e9riode de gr\u00e2ce est tr\u00e8s courte (5 \u00e0 10 jours).<\/p>\n»,"format":"light_html"}}
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Tensions militaires dans les Caraïbes : le Venezuela défie le déploiement américain
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La Fed abaisse ses taux sans surprise, Wall Street réagit prudemment
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