Les banques actionnaires de Markit vont empocher un milliard de dollars

Le fournisseur de données financières va procéder à un rachat d’actions de 350 millions de dollars couplé à des cessions sur le marché secondaire.
Julien Beauvieux
Le groupe d’information financière Markit avait été introduit en Bourse l’an dernier. Capture écran.
Le groupe d’information financière Markit avait été introduit en Bourse l’an dernier. Capture écran.  - 

Les grandes banques d’investissement continuent à se désengager du capital de Markit. Le groupe d’information financière, qui s’est introduit en Bourse l’an dernier, a annoncé qu’il allait mettre sur le marché secondaire environ 12% de son capital. Cette offre, qui sera intégralement pourvue par les grandes banques actionnaires à l’exception de JPMorgan, sera complétée par un programme de rachat d’actions de 350 millions de dollars (310 millions d’euros), conformément aux annonces faites mi-mai.

«Selon l’offre, qui est sujette à diverses conditions, notamment de marché, certains actionnaires de Markit souhaitent offrir 24.586.022 actions ordinaires (…) et donnent la possibilité aux souscripteurs des rachats supplémentaires de 1.700.000 actions», précise Markit. Sur la base du cours de clôture du 3 juin de 26,8 dollars, les cessions totaliseraient environ 704 millions, soit 1,05 milliard compte tenu des rachats prévus par Markit. Réalisés au même prix que l’offre publique sur le marché secondaire, ces derniers font partie d’une enveloppe dédiée de 500 millions de dollars débloquée sur les deux prochaines années.

A l’issue de l’opération, les salariés demeureraient les principaux actionnaires, avec 12,6% du capital. Ils seraient suivis par le fonds de private equity General Atlantic (11,6%), entré en 2009, puis par le fonds souverain singapourien Temasek (10,58%), au capital depuis 2013. JPMorgan serait elle reluée à hauteur de 5,8%, devant UBS (2,5%). Toutes les autres banques (Bank of America, Barclays, BNP Paribas UK, Citigroup, Credit Suisse, Deutsche Bank, Goldman Sachs, HSBC, Morgan Stanley et UBS) passeraient sous le seuil de 1%. La part des actionnaires bancaires serait ainsi divisée par près de deux, à 12,4%.

Créé en 2003, le fournisseur de données a connu une très forte croissance ces dernières années, soutenue par le succès de ses indices de conjoncture PMI établis auprès des directeurs d’achats. Son bénéfice a ainsi grimpé de 92,2 millions de dollars en 2009 à 164,1 millions en 2014, tandis que ses revenus ont plus que doublé à 1,06 milliard. Détentrices de 70% de son capital en 2009, les grandes banques en détenaient moins de 30% à l’issue de l’entrée en Bourse de Markit au Nasdaq en juin 2014. Cette dernière avait été effectuée à une valorisation de 4,3 milliards de dollars, contre 5,7 milliards au cours du 3 juin.

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