
Le Sri Lanka se rapproche d’une restructuration de dette

Les perspectives s’éclaircissent enfin pour le Sri Lanka. Le pays vient d’obtenir l’engagement écrit de l’un de ses plus gros créanciers, la banque chinoise Exim, qui acceptera les résultats des renégociations de dette avec le Fonds monétaire international (FMI). Le Sri Lanka avait déjà obtenu l’assurance de financement des créanciers du Club de Paris et de l’Inde. Cet engagement à respecter les termes de l’accord de restructuration négocié avec le Fonds est normalement oral. L’engagement d’Exim Bank est donc une exception.
Malgré l’accord entre le gouvernement sri-lankais et les équipes opérationnelles du FMI, atteint en septembre, le programme de soutien du fonds n’avait en effet pas été débloqué par le conseil d’administration du FMI. Les Etats-Unis, qui y détiennent plus de 16% des droits de vote, ont pu s’y opposer sous prétexte que les garanties fournies en janvier par Exim Bank n’étaient pas suffisamment solides. La banque avait proposé un moratoire de deux ans sur ses prêts au pays insulaire, et s’était engagé à le soutenir dans ses efforts pour débloquer l’aide du FMI.
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Lettre d’intention
La lettre d’intention chinoise permettra donc de débloquer le programme de soutien de 2,9 milliards de dollars et de lancer les négociations pour restructurer la dette sri-lankaise. L’aide du FMI sera essentielle pour le pays, qui n’a plus assez de réserve de devises pour payer ses importations, et permettra de débloquer l’aide de la Banque mondiale et de la Banque de développement asiatique.
Environ 20% de la dette publique externe du Sri Lanka (7,4 milliards de dollars) est détenue par la Chine. 2,83 milliards de ce total sont détenus par Exim Bank. Cette décision est une bonne nouvelle pour les autres pays émergents confrontés à une crise de la dette, Gabon ou Zambie, et pour lesquels les créanciers chinois s’opposent aux prêteurs multilatéraux.
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