Le projet du nouveau taux de référence européen du repo est bien accueilli

L’Emmi a obtenu des réponses globalement positives concernant sa proposition de taux repo paneuropéen du jour au lendemain basé sur des transactions réelles.
Bastien Bouchaud

Un nouveau taux de référence européen se profile. L’European Money Market Institute (Emmi), qui regroupe les fédérations bancaires européennes et administre les taux Euribor et Eonia, a bénéficié de réponses positives de la part de l’industrie à sa proposition de création d’un taux repo paneuropéen de référence, d’après la synthèse des commentaires publiée la semaine dernière. BNP Paribas Fortis, Natixis et le Crédit Agricole ont ainsi répondu à la consultation parmi les banques françaises, aux côtés notamment d’Amundi et d’Axa IM. «Nous sommes convaincus qu’un lancement réussi du nouvel indice repo ouvrira de nombreuses opportunités intéressantes pour la communauté financière toute entière, et croyons fermement qu’il s’établira comme un outil de transparence de référence pour l’ensemble du marché», a déclaré Guido Ravoet, secrétaire général de l’Emmi.

Suivant les bonnes pratiques développées par l’Iosco, l’Emmi a distingué la définition de l’intérêt économique sous-jacent du taux de référence et sa méthode de calcul. A la suite des commentaires de l’industrie, l’intérêt sous-jacent du taux de référence a été défini tel qu’il «représente le taux de rendement moyen des grosses transactions repo d’une maturité d’un jour ouvré en euros». Son calcul se fondera sur une moyenne pondérée par leur volume de l’ensemble des transactions éligibles, une fois exclues les valeurs extrêmes. L’Emmi précise avoir décidé d’inclure les opérations de repo à taux flottants car c’est le cas de la plupart des transactions utilisant un collatéral français, pour un volume quotidien moyen d’environ 30 milliards d’euros, contre un volume total quotidien moyen de plus de 200 milliards d’euros pour l’ensemble des transactions éligibles.

Les commentaires de l’industrie font également ressortir la nécessité «qu’un groupe d’intervenants de marché se réunisse pour analyser puis identifier de possibles alternatives» aux taux de références en zone euro, à l’image des initiatives britanniques et américaines, soutenues respectivement par la Banque d’Angleterre et la Réserve fédérale de New York. «Un investissement plus important des autorités européennes serait nécessaire pour la réussite d’une telle initiative en Europe», soulignent les commentaires. La fin programmée du Libor, annoncée cet été, rappelle l’importance de s’engager dans cette entreprise.

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