Le marché n’apprécie pas la chute du bénéfice de Wendel

La holding a enregistré une moins-value de cession de 106,7 millions d’euros sur Saint-Gobain, et a passé 54,7 millions de dépréciations d’actifs
Bruno de Roulhac

Rentrée difficile pour Wendel. Le titre de la holding a perdu hier 6,80% à 95,53 euros à l’annonce d’une chute de son résultat net semestriel à 70,3 millions d’euros, contre 323 millions un an plus tôt. D’une part, le résultat net des activités a reculé de 25% à 63,6 millions d’euros, principalement en raison de la baisse des résultats de Bureau Veritas (évaluation et certification) et de IHS (infrastructures télécoms). D’autre part, le résultat non récurrent est passé de 267 millions à 57 millions d’euros en un an. Si Wendel a encaissé 294 millions pour les cessions de Kerneos et de ParexGroup par Materis, il a enregistré une moins-value de 106,7 millions d’euros sur la cession des 24 millions de titres Saint-Gobain, et a passé 54,7 millions d’euros de dépréciations d’actifs. Or, l’an dernier, le groupe avait bénéficié de 369 millions d’euros de plus-value sur la cession de titres Legrand.

Pour sa part, l’actif net réévalué (ANR) de Wendel a baissé de près de 5% sur un an à 129,7 euros par action, et de 4,1% depuis le début de l’année. La holding explique ce recul par la baisse des marchés actions depuis début juin. Au 19 août, la décote sur ANR ressortait à 25,1%. «Actuellement, nous calculons un ANR spot de 134,4 euros faisant apparaître une décote de près de 24%, notait Oddo hier matin. [Malgré la déception sur Bureau Veritas], compte tenu de la qualité des actifs et du potentiel de croissance à moyen terme, et de la situation bilancielle, nous maintenons notre opinion achat.» Toutefois, Oddo réduit son objectif de cours de 134 à 124 euros, pour tenir compte de l’avertissement lancé mercredi par bureau Veritas sur ses résultats 2015.

De plus, la chute du bénéfice ne doit pas cacher les efforts faits par Wendel au premier semestre pour retrouver une structure financière assainie, lui donnant de nouveau un statut investment grade depuis début juillet. Mi-août, la holding affichait un ratio d’endettement (LTV) de 29,2%, contre 30,5% l’année dernière et 40,9% deux ans plus tôt. Et pour la troisième année consécutive, le groupe va annuler 2% de ses titres.

Sur 2013-2017, Wendel vise toujours 2 milliards d’euros d’investissements –essentiellement dans le non coté– répartis par tiers entre l’Europe, l’Amérique du Nord et les marchés émergents (dont l’Afrique). Il dispose déjà de 1,3 milliard d’euros de trésorerie. Wendel envisage de se renforcer dans IHS et/ou dans Saham (assurances en Afrique).

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