Le fonds chinois GSR prépare de nouvelles acquisitions en Europe

Le rachat de l’activité LED de Philips a mis en appétit la société d’investissement chinoise, qui vise la pharmacie, les technologies et les fintechs.
Donatien Censier-Marty

Un simple hors-d’œuvre. Voilà comment qualifier le rachat de Lumiled, l’activité d’éclairage automobile et LED de Philips, par le fonds Go Scale Capital, ayant valorisé à hauteur de 3 milliards d’euros la totalité de la société, dette comprise. Derrière cette opération se trouvent les fonds américain Oak Investment Partners et chinois GSR Ventures, qui avaient ravi l’opération à de sérieux rivaux: les fonds KKR et CVC Capital Partners. Et GSR Ventures qui souhaite désormais passer au plat de résistance. Il vient d’annoncer sa volonté de faire de nouvelles acquisitions en Europe pour 10 milliards de dollars, justifiant sa décision par des «valorisations d’entreprises plus raisonnables qu’aux Etats-Unis» selon la société.

Le président de GSR Capital, Sonny Wu, un ancien de Nortel Networks, ajoute vouloir cibler les deals dans les technologies, les énergies renouvelables, le secteur pharmaceutique et les fintechs. «Nous recherchons des entreprises qui se classent première ou deuxième au niveau mondial dans leurs secteurs d’activités», précise-t-il. Et la société d’investissement semble pressée après avoir déclaré lundi 27 juillet vouloir créer un fonds d’acquisition global de 5 milliards de dollars.

La stratégie du fonds, et de Sonny Wu, est de développer une entité effectuant d’importantes acquisitions dans des domaines technologiques clés, mêmes si les entreprises ciblées ne «connaissent pas forcément une croissance rapide», avec pour objectif de les faire croître via les débouchés du marché chinois et de créer des synergies entre activités proches. Stratégie qu’il explicite pour le secteur pharmaceutique: «le marché pharmaceutique est immense en Chine. Les autres gens construisent des hôpitaux ou reprennent des firmes détenues par l’Etat. Nous ne voulons pas faire ça. Nous préférons acquérir des sociétés, et nous en recherchons dans le monde entier, pour ensuite les ramener en Chine.»

Pour adoucir son propos, GSR rappelle que les autorités concurrentielles américaines ont approuvé le rachat de Lumiled et que la société fera appel, lorsqu’elle manquera d’expertise, à des entrepreneurs présents et connaissant les marchés sur lesquels elle compte s’implanter. Le fonds chinois vise grand en souhaitant «changer le paysage industriel».

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