
Le FMI soutient les efforts de l’Argentine

S&P a apporté un peu de réconfort à l’Argentine en fin de semaine dernière. L’agence de notation a confirmé la note souveraine à long terme du pays à B+ mais l’a placée sous surveillance avec implication négative. L’agence de notation reconnaît que l’engagement du président argentin Mauricio Macri à stabiliser l'économie par des mesures d’austérité devrait aider à soutenir la confiance des investisseurs. Mais S&P prévient que la dépréciation du peso argentin menace de maintenir l’inflation à un niveau élevé et souligne la dépendance de l’Argentine aux financements internationaux pour combler des déficits publics «élevés et persistants». La monnaie a perdu 25,89% contre le billet vert en août et 49,59% depuis le début de l’année.
Un rebond du peso vendredi
Vendredi, le peso argentin a toutefois rebondi de 6% pour finir à 37 pour un dollar après que la banque centrale a mis aux enchères 250 millions de dollars (215 millions d’euros) de réserves en dollars et que le Fonds monétaire international (FMI) a publié une déclaration de soutien au gouvernement du président Mauricio Macri. «L’Argentine bénéficie du plein appui du Fonds et nous sommes convaincus que l’engagement et la détermination des autorités argentines aideront le pays à surmonter les difficultés actuelles», a déclaré le porte-parole du FMI, Gerry Rice.
La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, et le ministre des Finances argentin, Nicolas Dujovne, se rencontreront demain «pour faire avancer le dialogue», a ajouté le porte-parole du Fonds, alors que le président Mauricio Macri a demandé solennellement la semaine dernière au FMI d’accélérer le versement de sa ligne de financement de 50 milliards de dollars.
Le gouvernement argentin doit annoncer aujourd’hui de nouvelles mesures d’économies. L’objectif est d’atteindre un déficit budgétaire primaire en 2019 inférieur au 1,3% du PIB, niveau convenu avec le FMI. «Si le gouvernement ne parvient pas à mettre en place un plan d’austérité convaincant, le peso continuera probablement de baisser et une autre hausse importante des taux d’intérêt serait probable», estiment les économistes de Capital Economics. La semaine dernière, la banque centrale a relevé son principal taux directeur de 15 points à 60%.
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