
Le cabinet d’avocats d’affaires SJ Berwin se trouve un allié en Asie
SJ Berwin a trouvé sa moitié. Alors que les prétendants – réels ou putatifs – se succédaient depuis plusieurs années, SJ Berwin a finalement choisi l’asiatique King & Wood Mallesons (KWM). Ce dernier est présenté comme «le seul cabinet international dont le siège social est basé en Asie-Pacifique», à savoir Pékin et Hong-Kong.
«Nous étions régulièrement approchés par d’autres cabinets et avons étudié certains projets, mais sans donner suite. La particularité du rapprochement avec King & Wood Mallesons est qu’une alliance de cette envergure entre Asie et Europe est inédite. Il s’agit des deux zones mondiales qui génèrent entre elles le plus d’échanges», indique à L’Agefi Christophe Digoy, associé-gérant du bureau de Paris de SJ Berwin.
Il semble qu’il y ait eu un changement de priorité géographique au cours des dernières années. Dans un contexte général de concentration du secteur (le dernier rapprochement en date étant celui de Norton Rose et de Fulbright & Jaworski), la presse spécialisée avait évoqué des pourparlers avec les américains Orrick Herrington & Sutcliffe et Proskauer Rose en 2010, puis Mayer Brown en mai 2012. Mais SJ Berwin avait au même moment entamé des discussions avec KWM, dont les deux composantes (le chinois King & Wood et l’australien Mallesons) étaient en cours de rapprochement.
Le cabinet, qui siège à Londres, va intégrer le réseau de KWM, qui a adopté le statut de Verein (association) suisse, à l’instar de nombreux concurrents, comme Norton Rose, Hogan Lovells, Baker & McKenzie ou DLA Piper. Ce statut permet aux entités de fonctionner de manière indépendante. A compter du 1er novembre, SJ Berwin répondra au nom de King & Wood Mallesons SJ Berwin, puis sa marque sera amenée à disparaître.
Le nouvel ensemble pèse un milliard de dollars de chiffre d’affaires, 553 associés, 2.233 collaborateurs, répartis dans 30 bureaux. Les deux entités revendiquent leur complémentarité. «SJ Berwin s’associe directement avec le leader asiatique du conseil en fusions-acquisitions et en opérations sur les marchés de capitaux», explique l’associé, ainsi que dans les mines et l’énergie.
Au-delà de sa renommée dans le private equity, SJ Berwin aura également la charge de développer l’alliance au Moyen-Orient, où il a déjà une présence, si possible en trouvant un nouveau partenaire. Le bureau de Paris servira également de base pour se développer de manière organique en Afrique francophone, où les échanges avec la Chine sont nombreux.
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