
LBO France met en vente sa participation dans The Kooples

La rumeur tournait depuis plusieurs mois. C’est désormais une certitude: LBO France a engagé la cession de sa participation de 20% au capital de The Kooples, l’enseigne de prêt-à-porter «tendance» qui s’est fait une spécialité d’habiller les couples. Le fonds d’investissement a mandaté pour l’occasion une boutique de M&A californienne, Sage Group, spécialiste du secteur de la mode et des produits de beauté, ont indiqué à L’Agefi des sources proches du dossier. LBO France se refuse à commenter l’information.
Le choix de cette banque conseil montre à quel point The Kooples a su en quelques années se faire un nom dans l’industrie du prêt-à-porter et est susceptible d’intéresser des groupes internationaux.
L’enseigne créée en 2008 par Alexandre, Laurent et Raphaël Elicha, les fils des fondateurs du Comptoir des Cotonniers, et qui s’est fait connaître par sa campagne d’affichage mettant en vedette des couples anonymes, réalise encore près des deux tiers de ses ventes en France. Mais elle a mis un coup d’accélérateur à l’international, en particulier aux Etats-Unis. Après avoir pris pied sur le marché américain par le biais des grands magasins, le groupe a commencé à y déployer sa stratégie d’ouverture de boutiques en propre, notamment à New York ou Los Angeles. Il espère porter son réseau à 35 boutiques d’ici à 4 ans en vue de réaliser une centaine de millions d’euros de chiffre d’affaires aux Etats-Unis. La griffe étend aussi en Europe et aux Etats-Unis sa deuxième enseigne, The Kooples Sport.
Nicolas Dreyfus, PDG du groupe, annonçait en février aux Echos sa volonté «d’atteindre 350 millions de chiffre d’affaires en 2018 ». Le chiffre d’affaires tourne autour de 220 millions d’euros, contre 120 à 140 millions lors de l’entrée de LBO France au capital. The Kooples aurait dégagé lors de son exercice 2014-2015 un Ebitda d’environ 38 millions d’euros.
A l’époque, l’investissement minoritaire du fonds avait valorisé l’entreprise à 250 millions d’euros, plus de 10 fois son Ebitda réalisé. En appliquant aujourd’hui ce même multiple, la valeur d’entreprise de la griffe approcherait donc les 400 millions. La croissance de The Kooples, certes fondée sur un modèle gourmand en capitaux, laisse espérer une belle plus-value à LBO France, qui a bouclé début juillet, dans le même secteur d’activité, le rachat d’une part majoritaire dans IKKS auprès de Roger Zannier.
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