La faible volatilité soutient les marchés actions

L’indice Vix est revenu à ses niveaux d’avant le Covid malgré le changement de régime de marché et la persistance de nombreux risques.
volatilité vix cotation marchés bourse
Les actions sont sur des niveaux confortables de volatilité qui n'intègrent pas le risque de mauvaise surprise.  -  Image Sergei Tokmakov/Pixabay

Sur les marchés actions, tout va bien. C’est l’étrange message envoyé par l’indice de volatilité implicite du S&P 500 qui est revenu à ses plus bas cette année sous 14 points et au niveau qui était le sien avant la pandémie de Covid.

Après avoir bondi en août à près de 18, à cause d’un regain de tension sur les taux longs, le Vix a atteint le 1er septembre un deuxième plus bas cette année en clôture (plus bas de 12,9 en juin) à 13,1. La volatilité des actions européennes est également basse sans retrouver ses points bas de juin cette année, ni ceux d’avant le Covid. La volatilité taux a fortement diminué ces derniers mois avec un indice Move qui reste bien plus élevé qu’il y a deux ans, mais est désormais stable autour de 100.

Prudence

La faiblesse de la volatilité actions explique en grande partie la résilience des places boursières. Mais ce niveau inquiète bon nombre d’investisseurs qui estiment que le marché actions est un peu trop complaisant face aux nombreux risques auxquels il doit faire face (taux longs élevés, inflation persistante, incertitude sur les banques centrales, récession…). «Le niveau entre 10 et 15 points du Vix est le signe d’un marché trop confortable, ce qui incite à la prudence», relève Julien-Pierre Nouen, directeur des études économiques et de la gestion diversifiée chez Lazard Frères Gestion. Des niveaux d’autant plus étonnants que le contexte de marché a beaucoup évolué avec désormais une vraie alternative aux actions sur les marchés obligataires.

Pour Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés chez IG France, le niveau actuel du Vix s’explique par la détente ou la disparition des chocs de 2022. «Le marché s’interroge encore sur le risque monétaire, mais nous arrivons là encore à la fin du resserrement», affirme-t-il. Il estime néanmoins qu’à 14 points, le Vix ne prend pas en compte le risque de mauvaise surprise, notamment sur la politique monétaire. «Se couvrir a un prix, d’autant que le marché américain est cher, relève-t-il. Aux niveaux actuels, les investisseurs ne sont pas bien couverts contre un message de banquier central qui ne passerait pas bien.» Cette prime n’existe pas. Face à un tel risque, un Vix autour de 20 ne serait pas totalement injustifié.

A lire aussi: Les marchés financiers se rassurent mais restent fragiles

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles du même thème

ETF à la Une

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...