
La concentration dans les foncières de bureaux s’accélère
Le rachat de Foncière de Paris par Eurosic donnera naissance à la quatrième foncière française de bureaux. Eurosic propose de racheter Foncière de Paris pour 1,4 milliard d’euros (hors dette de 1,5 milliard fin 2015) en titres ou en cash. Soit 24 actions ou obligations subordonnées remboursables en actions (Osra) Eurosic nouvelles pour 7 actions Foncière de Paris, correspondant à la parité des ANR («triple net EPRA») fin 2015. Soit 136 euros par action, représentant une prime de 32,6% sur le cours six mois. Foncière de Paris clôturait hier à 142,75 euros (+20,77%), et Eurosic à 39,95 euros (+2,83%), s’ajustant à la parité offerte.
Les porteurs d’Osra pourront choisir entre une offre en numéraire – 188,82 par titre – et une offre mixte, en apportant 49 Osra en échange de 216 Osra Eurosic et 684,11 euros en cash. Les Osra Eurosic seront émise au prix unitaire de 36,65 euros. D’une durée de sept ans, elles seront remboursées en actions nouvelles Eurosic et offrent un intérêt annuel de 5,5%.
La foncière dispose déjà du soutien des actionnaires de Foncière de Paris à hauteur de 79% du capital. D’une part, Allianz et Generali ont cédé leur participation de respectivement 22,7% et 3,9% du capital au prix de 145 euros par action (dont le dividende 2015 de 9 euros) et de 188,82 par Osra. D’autre part, Covéa, ACM, La Tricogne, et Le Conservateur se sont engagés à apporter leurs titres, soit 52,5% du capital, à l’offre.
Eurosic financera ce rachat par une augmentation de capital de 275 millions au prix de 36,65 euros par action (l’ANR triple net EPRA fin 2015 coupon détaché), et a déjà des engagements à hauteur de 200 millions. La foncière dispose aussi d’une nouvelle ligne de financement de 250 millions d’euros auprès de BNP Paribas et de Crédit Agricole CIB. Le ratio d’endettement (LTV) du nouvel ensemble s’élèvera à 48%, avec un objectif de moyen terme de 45%.
Le nouvel ensemble détiendra un patrimoine de plus de 5 milliards d’euros (2,7 milliards pour Eurosic et 2,6 milliards pour Foncière de Paris), situé à 85% à Paris et en région parisienne, et composé à 80% de bureaux. Les 20% de diversification, en loisirs/santé (Eurosic) et gestion hôtelière (Foncière de Paris) devraient apporter « une stabilité et une récurrence significative du cash-flow du groupe », anticipe Eurosic. Le taux d’occupation combiné ressortira à 95%, pour une durée résiduelle des baux autour de cinq ans.
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Népal : trois ministres du gouvernement provisoire nommés après les émeutes meurtrières
Katmandou - La nouvelle Première ministre du Népal Sushila Karki a présenté lundi les trois premiers membres du gouvernement provisoire qu’elle dirigera jusqu’aux élections convoquées en mars après les émeutes meurtrières de la semaine dernière Les nouveaux ministres ont prêté serment à la mi-journée devant le chef de l’Etat Ramchandra Paudel, lors d’une courte cérémonie organisée sous une tente devant les ruines de la présidence incendiée par les manifestants. Ancien patron de l’Autorité de régulation de l'électricité, Kulman Ghisang s’est vu attribuer les portefeuilles de l’Energie, des Infrastructures, des Transports et du Développement urbain. Economiste reconnu et ancien secrétaire du ministère des Finances, Rameshwor Khanal a été promu ministre des Finances. Quant à l’avocat Om Prakash Aryal, spécialisé dans les dossiers de corruption, de gouvernance et de défense des droits humains et des libertés, il dirigera un grand ministère de la Loi, de la Justice et des Affaires parlementaires. L’ex-cheffe de le Cour suprême, Sushila Karki, 73 ans, a pris vendredi les rênes du pays dans la foulée des plus graves émeutes antigouvernementales que le pays a connues depuis l’abolition de la monarchie en 2008. Elle doit conduire le pays jusqu'à des élections législatives anticipées fixées le 5 mars 2026. Selon le dernier bilan publié par les autorités, les violences ont fait au moins 72 morts et des centaines de blessés, dont 191 étaient toujours hospitalisés dimanche. Le 8 septembre, la police a ouvert le feu à Katmandou sur des milliers de jeunes manifestants réunis sous la bannière d’une «Génération Z» venus dénoncer le blocage des réseaux sociaux et, au-delà, la corruption du gouvernement. Le lendemain, des groupes de manifestants ont mis à sac la capitale en incendiant et détruisant tous les symboles du pouvoir, dont le Parlement et de nombreux bâtiments ministériels. Au pouvoir depuis 2024, le Premier ministre KP Sharma Oli, a été contraint de démissionner. Lors de sa première prise de parole publique dimanche, Mme Karki s’est engagée à satisfaire les exigences des jeunes protestataires. «Nous devons travailler en accord avec la pensée de la génération Z», a-t-elle déclaré, «ce qu’ils réclament, c’est la fin de la corruption, une bonne gouvernance et l'égalité économique». Dans un pays où plus des trois quarts de la main d'œuvre sont employés dans l'économie informelle, plus de 20% des jeunes Népalais de 15 à 24 ans sont au chômage, selon de récentes estimations de la Banque mondiale. Alors que le produit intérieur brut (PIB) annuel par habitant frôle à peine les 1.450 dollars, les manifestants ont régulièrement dénoncé le train de vie luxueux des enfants de l'élite qui s’affichent sur les réseaux sociaux. © Agence France-Presse -
La Bourse de Paris en hausse, les yeux sur la Fed
Paris - La Bourse de Paris a ouvert en hausse lundi, faisant fi de la dégradation par Fitch de la note de la dette française, les yeux rivés sur la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui devrait baisser ses taux cette semaine. Vers 9H30 (heure de Paris), le CAC 40 prenait 0,72%, en hausse de 56,61 points, à 7.881,85 points. Vendredi, l’indice vedette parisien était resté stable (+0,02%). «Les acteurs du marché nourrissent de grandes attentes à l’égard de la prochaine réunion de la Réserve fédérale américaine et de sa décision sur les taux d’intérêt», relève Andreas Lipkow, analyste indépendant. L’institution monétaire de la première économie mondiale se réunit les 16 et 17 septembre pour déterminer de la suite de sa politique. Elle devrait abaisser ses taux pour la première fois depuis décembre 2024, afin de stimuler l’activité économique américaine, sur fond de détérioration du marché du travail ces dernières semaines. «La Fed baissera probablement ses taux de 0,25 point de pourcentage», prévoient les experts de Natixis. L’inflation du mois d’août, publiée la semaine dernière, est restée globalement conforme aux attentes du marché. Elle ne constitue donc plus, selon les analystes, un obstacle à un assouplissement monétaire de la banque centrale américaine. «Je pense que vous allez procéder à une forte baisse. C’est le moment idéal pour baisser les taux», a d’ailleurs affirmé dimanche le président des Etats-Unis Donald Trump, qui réclame à cor et à cri un tel mouvement depuis plusieurs mois. Une baisse des taux est généralement bonne pour les actions car elle permet aux entreprises de se financer à moindre coût, ce qui améliore les perspectives d’investissements et donc de croissance de l’activité. La dette française dégradée L’agence de notation Fitch a abaissé vendredi soir la note souveraine de la France à A+, sanctionnant le pays pour son instabilité politique persistante et les incertitudes budgétaires qui contrarient l’assainissement de ses comptes publics très dégradés. Ouvrant le bal des examens d’automne des agences de notation, Fitch dresse un constat sévère de la situation des finances publiques dans la deuxième économie de la zone euro, quatre jours après la chute du gouvernement Bayrou et la nomination de Sébastien Lecornu. Elle juge notamment improbable la réduction du déficit public sous les 3% du PIB en 2029 comme l’ambitionnait le gouvernement sortant pour remettre la France dans les clous européens. Cette dégradation était attendue par les investisseurs parisiens, et n’a eu donc que peu d’effet sur le marché obligataire. Vers 9H30 (heure de Paris) le taux d’intérêt à dix ans hexagonal était de 3,50%, le même niveau que vendredi soir en clôture, avant la décision de Fitch. L'écart avec celui de l’Allemagne atteignait 0,80 point de pourcentage, contre 0,79 point en fin de semaine dernière. Euronext CAC40 © Agence France-Presse -
Rubio rencontre Netanyahu à Jérusalem pour parler des conséquences de la frappe israélienne au Qatar
Jérusalem - Le secrétaire d'État américain Marco Rubio rencontre lundi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour examiner les conséquences d’une attaque israélienne contre des dirigeants du Hamas au Qatar et ses répercussions sur les efforts visant à instaurer une trêve à Gaza. La rencontre entre MM. Rubio et Netanyahu devait commencer à 10h00 (07h00 GMT) à Jérusalem, selon le département d’Etat. M. Rubio a indiqué à des journalistes qu’il comptait discuter avec le Premier ministre de l’offensive militaire israélienne en cours sur Gaza-ville, ainsi que des discussions au sein du gouvernement israélien sur l’opportunité d’annexer des territoires en Cisjordanie, occupée par Israël depuis 1967, dans le but d’empêcher la création d’un État palestinien. Il a affirmé que le président américain Donald Trump souhaitait que la guerre de Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas, le 7 octobre 2023, sur Israël, soit «terminée», ce qui doit passer selon lui par la libération des tous les otages enlevés ce jour-là et des garanties sur le fait que le Hamas «ne soit plus une menace» pour Israël. La visite de M. Rubio avait été prévue avant la frappe israélienne ayant visé des dirigeants du Hamas, le 9 septembre au Qatar, une attaque qui a fortement contrarié Donald Trump. Washington est l’allié numéro un d’Israël, mais aussi un proche allié du Qatar, pays à la pointe des efforts diplomatiques, avec l’Egypte et les Etats-Unis, en vue d’un accord de cessez-le-feu et de libération des otages à Gaza. Le Qatar abrite la plus grande base militaire américaine au Moyen-Orient. La visite de M. Rubio est destinée afficher la solidarité des Etats-Unis avec Israël à une semaine d’un sommet codirigé par la France et l’Arabie saoudite aux Nations Unies et destiné à promouvoir la reconnaissance internationale de l’Etat de Palestine, ce à quoi s’opposent fermement M. Netanyahu et ses alliés d’extrême droite au sein du cabinet israélien. «Capitale éternelle» Le secrétaire d’Etat a indiqué que l’attaque israélienne à Doha ne le détournait pas du but initial de sa visite. Cette frappe «ne va pas changer la nature de notre relation avec Israël, mais nous allons devoir en parler», a déclaré M. Rubio avant son départ. «Nous ne sommes évidemment pas contents de (cette attaque mais) nous devons aller de l’avant et déterminer ce qui va se passer ensuite», a-t-il ajouté. La frappe visait une réunion de dirigeants du Hamas rassemblés pour examiner une nouvelle proposition de cessez-le-feu américaine pour Gaza. Elle a fait cinq morts, cinq Palestiniens membres du Hamas et un policier qatari. Catholique pratiquant, M. Rubio s’est recueilli dimanche avec M. Netanyahu au mur des Lamentations, lieu le plus sacré du judaïsme où les juifs sont autorisés à prier. Le mur des Lamentations, vestige du Second Temple juif, détruit par les Romains en l’an 70, est situé à Jérusalem-Est, secteur de la Ville sainte occupé et annexé par Israël depuis 1967. Dans un message sur X, M. Rubio a ensuite déclaré que Jérusalem était la «capitale éternelle» d’Israël. M. Netanyahu a déclaré lui que l’alliance d’Israël avec les États-Unis n’avait «jamais été aussi forte». Les Etats-Unis sont un des rares pays à reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël, enjeu clef du conflit israélo-palestinien. L’annexion de Jérusalem-Est n’est pas reconnue par les Nations unies, et l’Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas souhaite faire de ce secteur la capitale de l’Etat palestinien pleinement souverain et indépendant auquel aspirent les Palestiniens. © Agence France-Presse